@ Dave Edmunds devrait produire le prochain album de Chuck Berry

PRESLEY:UN AN DEJA

@ Divorce entre Link Wray et Robert Gordon

® Led Zeppelin enrevcistr

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un nouvel | album dans un château anglais, On

barle aussi d'un double "live" et

d'un album solo de Jimmy Page,

Le] ; incer Baker CA £ 11111 reformer les Creans

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Reading: Spirit Sharm 69 E Penetration Iah Gillian - 8 =

@ Additif à l'affiche du festival de

@ Rock'n'Roll musique prend des va Une nouvelle formule du jour

n avec de la couleur, un format ma des surrrises

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e le batteur 5teve Holly et le ruitariste Laurence Juber

sont les nouveaux compagnons de Paul ‘fc Cartney au sein de Winses.

e Consêquence des annulations des de l'Airplane, 11 avec le groupe,

derniers concerts euronéens semble bien que Grace Slick ne chantera plus e ‘the essential Jimi Hendrix" est lun iouble aloun sortant chez. Polydor, retraçant la Carrière de Jimi.

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PATTI SMITH

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Il ÿ a maintenant un an dispa- raissait celui que tout le monde Surnommait le «king». Cette dis- parition n'a pas vraiment surpris tous les admirateurs de Presley et certains prétendent qu'il est mort, en fait, le jour de son départ au service militaire. En effet, c'est à Fe partir de cette époque que les dis- ques d'Elvis sont devenus moins KZ rocks et que petit à petit le phéno- mène le plus important dans l’his- toire du rock'n'roll s'est transfor- jusqu'à devenir ce personnage malade des derniers mois de sa vie. Dans cet article nous n'avons pas essayé d'analyser cette époque très importante dans la vie du king mais, au contraire, nous avons uni- -quement relaté le retour étonnant ‘aushow-Businessd'Elvis «l'unique»

ovation «terrible» lorsque l'avion militaire à bord duquel il se trouvait tterrit sur le sol américain près de New ork, par un temps très mauvais, froid et eigeux. Mais la chaleur des exclamations et des cris de ses fans ont l'empêcher + de sentir le froid.

Aussitôt qu'il prit le chemin de d Memphis, pour retourner à sa propriété - de Gracelands, son père et sa grand- mêre l'avaient précédé pour rendre la maison habitable, le père. d'Elvis en profita pou

< #

#7

«faire un tour» , probablement une fille

…_ Son imprésario, le Colonel Parker, - Comme toujours le roi du bon sens, laissa Elvis prendre une semaine de repos com- plet avant de venir le voir pour lui parler de son programme futur un programme bien chargé.

Comme toujours, le plan du Colonel était qu'Elvis «retrouve» le plus grand nombre de personnes possible dans un minimum de temps, et de la façon la plus profitable. D'abord vinrent les disques, ils pouvaient être distribués dans le monde entier en l'espace de trois semaines envi- ron. Ensuite les films, car ils seraient projetés dans le monde entier, tandis que la télévision américaine n'était pas encore reliée au reste du monde et même si elle y avait été, le Colonel n'aurait pas ac- cepté ce médium, car il est d'avis que les cachets devraient être en rapport avec le nombre de spectateurs vous pouvez fa- cilement vous imaginer combien de mil- lions de dollars il aurait demandé pour un spectacle de TV à l'échelle mondiale |

Mais il accepta pour un seul spectacle la fameuse émission «Bienvenue à Elvis» télévisée aux Etats-Unis seulement. Frank Sinatra, probablement la seule vedette américaine { à l'exception de Bing Crosby) à vendre autant de disques qu'Elvis é de-

yait présenter le spectacle et ùL invité d'honneur devait être Sammy Davis.

Mais d’abord les disques. Elvis Dr

ans une Cadillac toute neuve et roula ra vivernent les quelques 350 km qui sé- parent Memphis de Nashville. il fêta son retour avec $0n groupe de chanteurs les Jordanaires, quatre gars au type très viril, avec son copain, le guitariste Scotty Moore, son pianiste Floyd Cramer, un saxophoniste du nom de Boots Randolph, un bassiste du nom de Bob Moore et un autre guitariste, appelé Garland.

Tout était maintenant prét pour la grande épreuve - Elvis pouvait-il encore enregistrer de bons disques. était il capa- ble de faire face aux exigences de l'enre

r acheter deux ou trois voitu-.

de sorte qu'Elvis puisse, dès en prendre une pour aller

9

ELVIS

Ver Far

ph ; à #4

gistrement actuel, avait-il encore une force de résistance suffisante après deux années passées loin de la scène et des stu- dios ?

commença par chanter quelques vrais rocks, puis un slow-rock et enfin son «chou-chou» - l'air qu'il avait appris à aimer en Allemagne, le fameux air d'opé- ra italien «O Sole Mio», auquel il avait adapté de nouvelles paroles et appelé : «it's Now or Never».

Ce fut l’une des sessions d’enregistre- ment les plus longues qui eurent jamais lieu à Nashville, plus de douze heures «non-stop». Elvis décida de travailler toute la nuit et «mit en boîtes» assez de bandes pour six 45 tours simples et un album complet, qui devait s'appeler «ELVIS IS BACK», et qui devait con-

Elvis rassura bientôt tous les esprits, il

PRESLEY

Sn.

ro Le

naître le succès aux côtés de tant d’autres de ses albums, tels que «Elvis Golden Records», «The Best Of Elvis», «A Date With Elvis», «Elvis», «King Creole»s, etc.

La séance d'enregistrement terminée, satisfait de lui-même, Elvis pris un nouveau congé de quinze jours. || reçut des amis à Gracelands, il loua même le Cercle des Patineurs pour donner des parties privées de patinage. Un soir à minuit, il emmena tout un groupe à une foire et offrit tellement d'argent au pro- priétaire de la foire, que celui-ci jugea fi- nancièrement intéressant de rouvrir tous les manèges, de sorte qu'Elvis et ses co- pains purent s'en donner à Cœur joie jus- qu'à près de trois heures du matin. Cette exclusivité n'était pas ce qu'Elvis recher chait. NM aurait vraiment aimé se mêler au grand public, mais c'était impossible. |!

aurait été assailli par des chasseurs d'auto- graphes et déchiré par des chasseurs de souvenirs. Ainsi c'est en secret qu'il de- vait accomplir des choses ordinaires. Il sortait souvent déguisé, portant fausse barbe et lunettes noires.

Elvis et le Colonel se rendirent à Miami, Floride , au mois d'Avril pour en- registrer l'émission de télévision «Bienve- nue à Elvis», cela prit environ deux jours Sinatra parla brillamment d'Elvis à l’armée, puis Elvis apparut à l'écran por- tant son plus bel uniforme bleu des Blin- dés Américains. Il avait très belle allure.

Sinatra plaisanta quelque peu, puis l’interviewa. Ce fut ensuite au tour de Sammy Davis, puis Elvis chanta quelques chansons, Sinatra chanta, et tous trois chantèrent ensemble.

Il ne resta plus au Colonel qu’à empo- cher un gros chèque pour les services d'Elvis - car, fidèle à sa devise - «rien pour rien», le Colonel avait insisté à demander un cachet-important, bien que ce fut une émission de «Bienvenue

L'Amérique ne vit ce téléfilm que le 12 Mai 1960, et avant cette date, le 26 Avril, Elvis enregistra à Hollywood avec ses musiciens et les Jordanaires les chan- sons du film «G.I. Blues», qui sortirent plus tard en album et qui eurent beau- coup de succès. Cet album montrait Elvis sous différents angles - rocker dans «G.I. Blues», chanteur de ballade dans «Woo- den Heart», chanteur de berceuse dans «Big Boots», etc...

C'est sur le plateau qu'Elvis rencontra la vedette féminine du film, Juliet

Prowse. Il sortit de suite avec elle. Les journalistes trouvèrent de quoi conter dans leurs colonnes, puisque Juliet était considérée comme l'amie de Frank Sinatra ! (Mais Frank se tourna alors vers Shirley MacLaine).

Elvis sortit également avec Tuesday Weld, qui dit aux reporters : il est telle- ment poli. Quand il signe un autographe et que la personne le remercie, il lui dit : «Non, ne me remerciez pas - c'est moi qui vous remercie». Et puis, il essaie de gros- sir. L'autre soir, il a mangé deux grosses portions de gâteaux aux fraises. Cela m'a

fendu le cœur - il faut que je surveille ma ligne Au mois de Juillet, il termina «G.I.

Blues» de Paramount et commença «Fla- ming Star» de 20th Century. C'était l’idée du Colonel de travailler pour plusieurs Compagnies, Cela lui permettait de de- mander davantage d'argent (qu'il obte- nait), et assurait à Elvis d'apparaître sur tous les écrans (étant donné que chaque compagnie a son propre circuit de ciné- mas). Cela permettait également à Elvis de se renouveler car, tandis que Para- mount et MGM (il a également signé un Contrat de quatre ans - un film par an avec eux) voulaient Elvis pour des films musicaux, la 20th Century - Fox préférait lui faire tourner des rôles dramatiques, et dans «Flaming Star», il devint un métis (mi-américain, mi-indien), se battant tou- jours en minorité.

Maintenant , ses disques avaient de nouveau gravi les échelons des «Hit-Para- des» et se retrouvaient au premier rang dans le monde entier. Ce fut d’abord «Stuck On You», puis «lits Now or Never» (548.000 demandes avant la sortie du disque, en Angleterre - ce qui n'était encore jamais arrivé - et vendu à plus d'un Million d'exemplaies en Angleterre seule ment , et à plus de quatre millions dans le monde entier)

Oui, Elvis était de retour ! «A Mess Of Blues», «Are You Lone some Tonight» et «l Gotta Know» suivirent en 1960, et tous se vendirent à plus d'un million d'exemplaires !

HN commentca à tourner son troisième

LEE 2 4

ELVIS

Novembre 1960 ; autre film dramatique,

dans lequel il joua le rôle d'un conducteur de camions qui avait trois petites amies -

la sauvage, Tuesday Weld ; la douce,

Millie Perkins ; et l’expérimentée, Hope Lange. Au moment il commençait ce film son premier film tourné depuis son retour de l'armée «G.I. Blues» sortait - et remporta un succès comme on avait rarement vu aux Etat-Unis. C'était un bon

film, plein d'action et de chansons.

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» 5 D 1 Pour lancer le film, Elvis devait faire une tournée gigantesque (100 villes). Il devait chanter avant chaque représenta- tion, mais partout les chefs de police im- plorèrent les organisateurs d'annuler une telle tournée. Elle dut être annulée. «lls ne voulaient pas garantir la sauvegarde d'Elvis», dit Paramount.

De toute façon, le film n'avait pas besoin de cette publicité. H rapporta plus d'argent à Paramount - et à Elvis aussi - qu'aucun autre film.

Entre temps, Elvis avait enregistré un album de chansons qui lui donna grand plaisir. Rappelez-vous comment, dès l’âge de trois ans, la musique l’intéressait déjà beaucoup , alors qu'il écoutait les chœurs à l'église ! Il a gardé un faible pour la musique religieuse. Avant de faire son ser- vice à l’armée, il avait enregistré Un super 45 tours «Peace In The Valley» qui se vendit à un million d'exemplaires. A la fin de 1960, il enregistra «His Hand In Mine», douze chants d'église : spirituels et hymnes, C'est du travail bien fait, par un garçon consciencieux.

Après avoir terminé 4«Wid in The Country» (grand succès) en Févriér 1961, il partit à Memphis pour y réaliser une ambition - organiser une importante fête

2

MALI LILIITELLE

PRESLEY

film «Wild In The Country» au mois de

de charité pour aider 27 bonnes causes locales. Elvis et le Colonel furent reçus par le père et la grand-mère d'Elvis, et sa

nouvelle «maman» (qui ne pourrait jamais bien sûr, prendre la place de Gladys).

Effectivement, Elvis donna deux repré- sentations - toutes deux eurent un im- mense succès - précédées d'un banquet (les gros industriels de la ville durent payer 100 dollars par personne), ce qui apporta 51 612 dollars pour les bonnes œuvres. Le maire de Memphis, Henry Loeb, appela cette journée «la journée Elvis Presley», lui donna le titre honorifi- que de Colonel (Parker l’appela «camarade»), et lui fit présent d'une pla- que pour commémorer la vente de 75 mil- lions de disques !

Peu après, Elvis et le Colonel prenaient l'avion pour les Iles Hawaï, il donna une autre représentation pour aider à la fondation d’un Mémorial aux Héros de Pearl Harbour, avant de commencer le tournage du' film «Blue Hawaï» , au cours duquel il interprêta douze chansons.

Pendant tout ce temps, ses disques continuaient à se vendre par millions : ve- nait en premier «Surrender» avec plus de quatre millions de vente, puis d'autres, comme : «Wooden Heart», «Are You Lonesome Tonight», «Tonight Is So Right For Love» et «Wild in the

Country».

Ensuite , ce fut une comédie légère «Follow That Dream», dans laquelle il se révéla un comédien très amusant. Puis vint son film de boxe «Kid Galahad», d'a- près lequel un super 45 tours de six chan- sons fut mis en vente, et arriva également parmi les meilleurs sur les listes de Best- sellers !

Il retourna aux Îles Hawaï en 1962, pour y tourner «Girls, Girls, Girls» dans

lequel il joue le rôle d’un pêcheur ; et «lt Happened at the world's Fair», histoire gaie sur la Foire Mondiale de Seattle.

Accusé de faire trop de films et de tourner le dos à des représentations per- sonnelles, à un voyage en Europe et à des représentations télévisées, Elvis répondit simplement : «Les films me font faire le tour du monde, et il me semble que je peux «toucher» plus de fans de cette fa- çon que de toute autre façon. Mais je dois admettre que j'ai besoin d'un long repos. D'avoir tourné film après film, comme je viens de le faire, je suis las».

S'il est fatigué, ses fans ne le sont pas.

Ses succès de 1962 ont continué à mar-

quer un million de plus de vent - «Rock A Hula Baby», «Can't Help Falling In Love», «Good Luck Charm», «She's No You», et «Return to Sender», pour ne rien dire des ventes astronomiques de ré- cents albums, tels que «Blue Hawaï», «Something For Everyone», «Pot Luck»

et «Rock’n’Roll N. (réédition de ses premiers enregistrements. Non, il n'y a jamais eu personne dans

toute l’histoire du Show Business à qui l'on puisse comparer Elvis, tant pour le succès, que pour la richesse ou l‘idolâtrie de fans dans le monde entier. |} pourrait mieux unifier le monde que n'importe quel ONU !

Je terminerai ce tribut biographique à Elvis en citant ses propres paroles : «Etre Elvis Presley a ses inconvénients, par exemple aucune vie privée. Mais, pourtant, je ne voudrais pas être quelqu'un d'autre - ce qui doit vouloir dire que je suis heureux ».

Jean-Claude BERTHON

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name ROCK"N’ROE,

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de " Mes { 7 10

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COMPO : Momo et Maumau

White Music» (Virgin 2933 741) ou le aies album de l’un des meilleurs groupes de l’After.

Punk XTC : les grands de demain...

ROLLING

10 ANS AVEC JOHNNY

Essayez de demander à un guitariste français qui sont ses maîtres en la matière. Bien souvent, parmi plusieurs poncifs anglo-saxons, apparaît le nom de

ROLLING

D.P. - Quelle est la vérité sur ton départ du groupe de Johnny ? ROLLING - J'ai eu besoin de faire le point, de prendre un certain re- cul.

D.P. - On a parlé de dispute ?

R - Pas du tout. J'ai joué avec Johnny pendant dix ans, je pense qu'il est temps d'essayer de faire autre chose. J'ai beaucoup d'amitié pour Johnny je n'aimerai pas que la presse raconte n'importe quoi car il ne s’agit pas de dispute mais d'un besoin de ma part d'évoluer.

D.P. - On a parlé d’un groupe ?

R - Il est trop tôt pour en parler pour le moment je travaille seul chez moi...

D-P. - C’est difficile de s'éclater en jouant avec Johnny ?

R - Au contraire il y a des mor- ceaux du répertoire qui sont très intéressants mais le musicien a un rôle limité à l'accompagnement de l'artiste. Sa création est limitée.

D.P. - Tu n'as jamais composé pour lui 2

R - II y a beaucoup de monde qui gravite autour de Johnny et bien souvent des gens très compétents comme Michel Malory qui a parfai- tement compris ce que Johnny avait besoin au niveau des musiques et des textes. En ce qui me concer- ne j'ai, avec Doudou par exemple, essayé de préparer des maquettes pour Johnny. Je n'ai jamais pu d'une manière individuelle compo- ser pour lui.

DP. - Ton influence est évidente dans un titre comme «la musique que j'aime» ? Î

R - J'ai participé à la construction

de ce morceau mais il n'a pas été composé par moi.

DP. - L'album avec «il est dans

la rue» ? tre R - Je suis sur la pochette mais JE

ne joue pas, il y a surtout les «Small faces».

(de son vrai nom Jean-Pierre Azoulay). ROLLING a été le musicien préféré de JOHNNY HALLYDAY pendant dix ans, toujours à son côté pendant les voyages à l'étranger, sur scène le public

D.P. - Es-tu resté copain avec Micky Jones ? Que penses-tu de son grou- pe Foreigner ?

R - Micky est un très grand guitaris- te et il a l'autorité nécessaire pour former un groupe . C'est un bon copain.

D.P. - On raconte que tu as failli jouer avec les «Variations» ?

R - C'est vrai, à une certaine épo- que ils cherchaient un deuxième guitariste mais cela ne s'est pas fait et ils ont eu raison car c'est difficile de s'intégrer à un groupe.

D.P. - Que penses-tu du renouveau des groupes français ? Ça te donne pas des idées ?

R - Je connais très mal les produc- tions actuelles des groupes, j'ai du entendre une fois Bijou et Télé- phone...

D.P. - Qu'en penses-tu ? R - C'est du rock...

D.P. - Tu crois à l'avenir des grou- pes en France ?

R - A l'époque de Variations, Triangle il y a déjà eu un mouve- ment très important ; il ne faut pas que ce soit une mode, un feu de paille.

D.P. - Quels sont tes guitaristes préférés ?

R - Comme tout le monde, Clapton, Jimmy Page, Jeff Beck. J'aime sur- tout Hendrix...

D.P. - Pour le son ?

R - Pour tout : la technique, le fee- ling et parce que tu te demandes toujours comment il a pu faire tel

D.P. - Que penses-tu d’Alvin Lee ? R - Jouer rapidement n'est pas un critère mais c’est un bon guitariste.

DP. - Les guitaristes américains se branchent tous sur J.J. CALE... R - C'est une preuve de bon goût.

D.P. - De quoi parliez-vous avec Johnny ?

sentait une complicité évidente entre les deux hom- mes. 1l y a quelques mois, coup de théâtre : ROLLING QUITTE JOHNNY ! Depuis plus aucune nouvelle du guitariste sinon des bruits plus ou moins fantaisistes. Nous avons rencontré ROLLING et il nous raconte son expérience , sa vie, ses projets.

R - Au fil des années une grande une grande connaissance aussi je crois ; nous n'avions pas besoin de nous

amitié était née entre nous,

parler nous nous comprenions d'un regard.

D.P. - Tu gardes de bons souvenirs de tes dix ans avec lui ? R - Bien sûr...

D.P. - Les tournées ? R - Quelquefois c'était fatigant mais

le contact de la scène est toujours

très intéressant.

D.P. - Au départ tu bougeais beau- coup plus sur scène, tu jouais avec ta guitare derrière le dos. Pourquoi ce changement de comportement ?

R - Il y a des moments tu as envie de bouger et d’autres c

histoire de moment...

D.P. - Tu es allé aux Etats Unis avec Johnny. Quel a été la réaction des musiciens américains ?

R - Aux Etats-Unis tu branches ton instrument et tu joues, il n'y a pas de problème de frime. Les musi- ciens se rendent compte tout de suite de ta valeur et t’adoptent immédiatement. Les musiciens amé- ricains sont très spécialisés, certains jouent du rock, d'autres du blues, d'autres du country. En France un musicien doit pouvoir assurer beau

coup plus de style et de tendances, c'est une optique différente.

D.P. - Que fais-tu actuellement ? R - Je travaille chez moi. J'ai fait quelques séances

D.P. - Pour qui ? R - Je n'en sais rien. Quelquefois on me demande de jouer tel ou tel truc, je le fais...

D.P. - Est-il possible qu'un jour tu rejoues avec Johnny ?

R - Je ne sais pas. Tout est possible pourquoi pas ?

Propos recueillis par Daniel PERRAUU

$

Photo Philippe À ULIAC

tu as besoin de ne plus bouger. C'est une

AS

On est un groupe de rock'n’roll!

re

times

jugement sur un mouvement en éral. Tu peux avoir telle ou telle réaction vis-à- vis de tel ou tel groupe. Quand tu vois un mec comme Patrick Eudeline et à l'épo- que la musique vraiment moche d'Asphalt Jungle et que tu vois le même Eudeline dans la vie de tous les jours tu te rends compte de toute la différence. Car Patrick

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5 FE

Une petite rue à côté de la maison de la radio. Un appartement à l'aspect bourgeois règne un bordel indescriptible. Ils sont autour de la table. Corinne n'est pas arrivée. Présentations. Jean-Louis ouvre des bières. L'interview com- mence :

N'Va A

D.P. - Vous avez dépassé quarante cinq mille albums, c'est un bon chiffre pour le premier album d'un groupe français... Arrivez-vous grâce à cet album à vivre de votre musique ? Jean-Louis - Nous on touche rien sur les disques ! Et puis quand on a signé, on a attendu les maisons de disques et on a obtenu des conditions assez particulieres surtout en ce qui concerne les avances financières. Nous avons touché une assez grosse avance donc , et de vendre quaran- te cinq mille disques cela fait que l’on doit un peu moins d'argent à notre mäi- son de disques . Pour les droits d'auteur, il faut attendre un an et demi. L'intérêt d'avoir vendu assez bien notre disque est de pouvoir tourner très facilement. Nous sommes constamment sollicités pour faire des galas et nous devons sélection- ner.

D.P. - Vous ne faites pas beaucoup de galas !

J.L. - Nous ne sommes pas des bêtes à tourner mais on tourne pas mal... Com- me je viens de te le dire nous avons, en ce moment, des propositions, tout le temps, pour faire des galas. Nous ne sommes pas comme Little Bob qui tourne tous les jours. Nous tournons pendant quinze jours tous les jours puis nous ralentissons la cadence et faisons deux galas dans la semaine.

D.P. - Vous aimez les galas ? J.L.- Les galas, c'est super...

D.P. - 1] y a un public qui vous suit, un public de fans... Richard - Notre public est fantastique nous les adorons.

{arrivée de Corinne, suivit de François le manager du groupe).

4

D.P. - Il y a beaucoup de tres jeunes parmi vos fans !

J.L. - 11 y a des jeunes et des moins jeunes. Notre public est fantastique. Les gens qui nous aiment vraiment, nous on les trouve beaux aussi.

D.P. - Certains vous traitent de «démagos» et pensent que l'évolution de votre musi- que ira certainement vers une forme de variété. Que pensez-vous de cette affirma- tion ? Corinne - {| faut s'entendre sur le mot va- riété. En France dès qu’un groupe ou un artiste vend un disque il est automatique- ment pourri, récupéré. C'est absurde car des gens comme les Stones et toute la rock musique anglo-saxone vendent des disques et ce n'est pas pour cela qu'ils sont récupérés, pourris. Nous serions con- tent de créer une nouvelle forme de varié- car nous sommes avant tout un groupe de rock. Si nos disques marchent et se vendent, c'est tant mieux , cela signifie que la mentalité du public commence à évoluer. || faut que tous les groupes et les autres, tous les artistes jetés dans les ou- bliettes, vendent du disque. Tu peux vendre du disque et être honnête avec le public. Réussite veut avant tout dire que le public a besoin de toi. Jean-Louis - Nous sommes dans le monde du rock à fond... Nous sommes contents de faire notre musique et je suis bien con- tent si nous piquons du public à la variété française classique. Corinne - Tu vois ce n’est pas parce que nous passons à l'émission de Guy Lux que nous faisons de la variété. Guy Lux passe les artistes qu'on lui demande et on lui demande Téléphone, bien entendu il serait souhaitable que d’autres artistes passent à ces émissions...

D.P. - Si votre maison de disques vous impose de vendre à tout prix... Jean-Louis - Nous n'avons pas encore assez de recul sur nous-mêmes pour calcu- ler notre musique.

Luis - Notre maison de disques n'aura jamais aucun pouvoir sur nous... Nous voulons conserver les rênes sur ce qu'on fait et on les a.

D.P. - Comment vous ressentez un grou- pe comme Martin - Circus ? Jean-Louis - Je ne suis pas concerné...

D.P. - Quelquefois ils font du rock... Richard - On ne fait pas du rock quelque- fois !

Jean-Louis - Je ne porte pas de jugement de valeur sur les mecs de Martin - Circus car je ne les connais pas. Cela serait malhonnête de dire ou de juger des musi- ciens que je n'ai aperçu qu’une fois sur le plateau d’une émission. Ils sont certaine- ment très bien «dans le civil». Tout cela n'est pas très important...

D.P. - Le fait que vous chantiez en fran- çais est-il déterminant vis-à-vis du public ? Luis - I! est important que le public nous comprenne et reçoive nos textes. || y a

le français, la manière d'être, la musique. Le français c'est notre langue. Il y a, bien entendu, des reprises que tu es obligé de faire en anglais.

D.P. - Quels sont vos rapports avec les autres groupes français ?

Jean-Louis - On aime bien Little Bob. En général nos rapports sont très bons avec les autres groupes.

D.P. - La presse a l'air un peu de vous bouder. Les articles sur vous sont assez rares.

Jean-Louis - La presse aime bien devancer l'évènement. Ils aiment bien construire le succès d’un groupe. Nous n'avons jamais rien demandé à personne . Si la presse veut parler de Téléphone qu'elle le fasse. Ce n'est pas à nous de magouiller et d'al- ler pleurer pour un article. Quand on fait des télés c’est parce que les gens trouvent que c’est bien et qu'ils nous appellent.

D.P. - Vous aimez Bijou ?

Richard - J'aime bien les mecs mais la musique ne me branche pas tellement... Corinne - On ne peut même pas dire que leur musique soit mauvaise ou que leurs paroles ne sont pas intéressantes. Jean-Louis - Leur image et tout ce qu'il y a derrière c’est bloquant !

D.P. - Allez-vous faire des émules ? Jean-Louis - || commence a y avoir des gens qui jouent vraiment. Des mecs comme Trust ou comme Jeff Manzetti. Je pense que le mouvement qui arrive au- jourd'hui va apporter beaucoup.

D.P. - La démarche au niveau de l’image est quelquefois uniquement publicitaire. C'est surtout le cas avec tout le phéno- mêne new - wave. Des gens comme les Stranglers, Costello, Gordon, Dury et beaucoup d’autres ne sont qu’en fait que des chanteurs de rock...

Jean-Louis - Les vrais «new - wave» ont un cœur rock, c'est évident ! Il faut se dire que «être rock» est plus une position de cœur qu'une position musicale, c'est une façon de se comporter dans la vie. Luis - 1l y a des mecs qui font du folk ou autre chose et qui sont «rock»

…...

D.P. - Jacky du Swing - Hall est-il rock ? Luis - C est même un vrai rocker… Jean-Louis - Moi j'appelle ça «la vieille école parisienne»

Luis si Il s'est cassé la gueule en sautant | escalier pour aller plus vite pour arriver chez moi. C’est un signe ! 11 se passe des trucs quand t'es avec lui.

Jean - Louis - Jacky il me rappelle Valérie Lagrange.

D.P. - Physiquement ?

Jean-Louis - Tu sais c'est Pas con ce que tu dis, Car dans sa façon de s'habiller Valérie je la connais bien, c'est une fille qui a le rock au fond d'elle-même.

D.P. - Le mouvement punk parisien. Jean-Louis - C’est difficile de porter un

est un mec de cœur, un mec bien et toute cette image est vraiment factice. Je pense que Patrick se tourne plus aujour- d'hui vers le rock'n'roll...

D.P. - Les Stones c'est important pour VOUS ?

Luis - Oui, mais les Who aussi. D'ailleurs Richard au début n'aimait pas vraiment les Stones. Aujourd'hui quand il prépare une cassette il n'oublie pas, pour nous faire plaisir, d'inclure quelque stones... Corinne : On fait la même chose avec lui

pour les Who.

D.P. - Les Groovies prétendent que les Stones ont perdu jusqu'à leur authenti- cité. Que pensez-vous de cette affirma- tion péremptoire ?

Jean-Louis - C’est possible...

Corinne - lis ont vieilli.

D.P. - Les grands mythes se perdent Les héros d'aujourd'hui sont éphémères... Jean-Louis - Il y aura d’autres mythes adaptés à d’autres générations.

Luis - De tous temps il y a eu et il y aura des mythes. Les mômes en ont besoin. Le héros ou l’idole n’est qu’une transposition d'un fantasme, d’une frustration, d'un be- soin, d’une admiration . Pour en revenir aux Stones, et après avoir discuté avec eux, je pense qu'ils ont surtout envie,

\

pour des besoins matériels, de faire tourner la machine. C'est pour cela qu'ils visent un public plus complet avec des ti- tres à la limite du disco.

Corinne - || n’y a pas que le blé pour eux car ils en ont, il y a le fait qu'ils ont envie de continuer leur histoire.

D.P. - Quels sont les groupes qui pour- raient leur succéder ?

Jean-Louis - Le problème n'est pas de succéder aux Stones mais de créer quel- que chose de nouveau et à cela le mouve- ment punk aura provoqué une rupture qui va permettre à quelque chose de nou- veau d'arriver. Je pense que ce sont les tous jeunes qui vont trouver la solution et l'énergie nécessaire à autre chose.

Luis - Les Stones seront toujours les Stones...

D.P. - Jagger sur un fauteuil roulant et Richard sur un brancard. Tous deux fri- Sant la soixantaine c'est pas une image raSSurante ?

Luis : Tu fais de la carricature mais en ce qui concerne Jagger je peux te dire que

je l'ai vu chanter en studio et que beau- COUP peuvent encore s'accrocher.

D.P. - Vous avez écouté leur dernier album ?

Jean-Louis - Qui mais pas mixé ! lis ont habité juste à côté , à l'hôtel qui est à deux numéros. Luis leur avait prêté le circuit 24...

D.P. - Cette histoire d'avoir été viré des studios... Jean-Louis - Nous répétions au même en- droit qu'eux et un soir notre matériel était rangé et celui des Stones monté dans le studio. Nous nous sommes dit «c'est une bonne occasion, on va jouer du Stones sur leur matériel et on va voir comment ça sonne !». On a ouvert leurs bouteilles de gin et on a joué. Sur ce le gardien de nuit, viré depuis, est arrivé et a trouvé le trip complètement dingue. Îl est entré en moto dans le studio et s’est mis à tourner, comme un dingue, autour de nous. Les Stones sont arrivés et n’ont rien dit, mais les responsables de Pathé n'étaient pas du tout contents «comment les petits Téléphone ont touché au maté- riel des Stones...» Tout le monde asti- quait le matériel. Luis - Les mecs du studio nous ont dit de ne plus revenir mais le lendemain tout s'est arrangé et nous sommes revenus.

D.P. - Quels ont été, par la suite, vos rap- ports avec les Stones ?

Jean-Louis - J'ai discuté une première fois avec Freddy Hausser et Jagger et puis un soir je suis allé chez lui faire un petit sniff.…

Luis - Nous y sommes allés plus souvent. J'avais prêté mon circuit à Ron Wood et il ne voulait plus me le rendre... Jean-Louis - Au bout du compte Jagger paraît vachement pute au début et puis tu te rends compte qu'il est entier et qu'il a vachement les pieds sur terre.

Corinne - Charlie aussi c'est un super mec Nous on a joué trois heures avec Charlie c’est un mec vraiment bien, toujours prêt à jouer...

D.P. - Et Keith ? Jean-Louis - |! est très fermé. Avec n'im- porte quoi dans la tête, jouant comme il joue, il assure vraiment. [I fait du très bon Keith Richard...

DP. - Techniquement Ron Wood ? Jean-Louis - C'est comme Keith ce qu'il fait il le fait très bien. Ron est quand même assez limité...

Luis - On s'est posé le problème de Ron car nous aimions plusieurs de ses titres avec les Faces il faut recon- naître qu'avec les Stones ce n'est pas

merveilleux.

DP. - La succession de Mick Taylor a être très dure ? | Jean-Louis - Je crois que Keith et lui étaient très complémentaire et la preuve en est que Taylor n'a rien fait depuis son départ des Stones. Taylor était un pla- nant , un guitariste merveilleux mais un planant. |! a eu la chance de tomber sur un mec comme Keith qui lui a donné une rythmique d'acier.

D.P. - Oui maïs Richard sans Taylor ? Jean-Louis - C’est quand même conceva-

. sf CA « YA

ble car Keith a vraiment une façon très personnelle de jouer et que ce que fait Keith il le fait très bien.

D.P. - À part les Stones avez-vous une mu- sique qui vous branche ?

Jean-Louis - Je suis très embarassé pour te répondre... disons toute l'équipe Stiff, des gens comme lan Dury, Costello.

D.P. - Téléphone est-ce uniquement une forme de musique ?

Jean-Louis - 11 y a vraiment autre chose, un groupe de rock c'est un tout...

Corinne - Je suis allée au Stadium voir les «Groovies». J'ai trouvé ça vraiment beau mais je me suiscassée au bout d'un quart d'heure car je ne vois pas l'intérêt. 1! faut mieux aller se passer des originaux des «Stones» ou des «Beatles».

Jean-Louis - Le Rock c'est le carton, il faut que t'emmènes ta vie.

D.P. - Le son de Téléphone est dans l'esprit sixties...

Luis - Nous avons un son volontairement très simple. Nous en sommes à la naissan- ce, c'est le son de notre époque : les gui- tares sont sans effet, à part Métro, mais la basse et la batterie sont très de notre épo- que. Le son n'est pas sixties...

D.P. - Quel sera l’évolution de votre son ? Jean-Louis - Notre son évolue tous les jours. Les morceaux de l'album ont déjà évolué depuis leur enregistrment.

D.P. - Certains ont dit que votre disque aurait pu très bien être enregistré en France. Pourquoi être allé en Angleterre? Jean-Louis - Nous aurions très bien pu enregistrer notre album en France et le résultat aurait été identique, c'est certain.

Luis - || y a une autre raison et le fait d'aller en Angleterre était un voyage, une évasion et le tout était payé par la maison de disques alors que si nous étions restés à Paris, nous aurions nous débrouiller par nos propres moyens.« Je ne sais pas si tu dois garder ça pour l'interview...»

D.P. - Allez-vous gagner le concours de l'émission «Blue-jeans» ? Jean-Louis - Va savoir ?

D.P. - On commence à vous voir pas mal à la télé ?

Richard - Le problème est qu'un produc- teur de télé ou de radio cherche à avoir une émission populaire et il passe les artistes populaires. Je ne crois pas tellement à ces histoires de cabales contre tel ou tel groupe. Quand tu auras mille mecs qui écriront à la télé pour demander untel ou untel les producteurs passeront les groupes demandés.

François (le manager) - Je crois dans l'avenir des radios pirates. Îl est très important que tout ceci commence à bouger car la pluralité obligera les radios et les télés d'Etat à faire des émissions

Luis - La télé c’est important pour la pro- motion d’un album, pour les médias, les

organisateurs mais en fait il ne se passe rien et nous aimons mieux faire un gala. Jean-Louis - 11 y a des mecs qui nous disent «pourquoi faites-vous des émissions de variété merdiques» ?, je leur répond : «Quelle est la bonne» ?.….

D.P. - Pourquoi les passages de Téléphone sont toujours en play - back à la télé ? Jean-Louis - C'est impossible de jouer en direct ! La seule émission non en play - back c'est «Musique and music» de Jacques Martin et il n’est possible d'y pas- ser qu'accompagné par le grand orchestre. Si tu dois passer seul, la prise de son est infecte…

Luis - Les émission peuvent passer un groupe de rock sont rares et à part «Blue- jeans», « Top club» ou «N. 1».

D.P. - Que pensez-vous de ce renouveau des groupes français ?

Jean-Louis - C’est vraiment une bonne chose... Il y a vraiment des groupes qui vont faire mal : des mecs comme Trust, Jeff (l’ancien chanteur de Magnum).

D.P. - A part le rock qu'‘aimez-vous ?

Luis - On est tous fans de France Gall... «Viens je t'emmène...»

Jean-Louis - Elle tire le meilleur de ce qu'elle est, elle swingue un peu et la voix quand tu entends la voix tu imagines le corps...

D.P. - Je vois !

Jean-Louis - Elle fait bien son truc. On peut le dire aussi de Samson... Avec France GALL c'est une approche de la variété populaire de très bonne qualité. Corinne - Je suis allée la voir à son dernier spectacle et j'étais sûre de partir au bout de dix minutes et je suis restée jusqu'au bout, car j’ai trouvé son show fantastique. Tu vois il est possible d'aimer le rock et autre chose. En France on a tendance à imposer des barrières et à être limité dans ses jugements. France GALL elle est mignonne et tout ce qu'elle fait c’est

mignon, à la fin elle chialait et c'était sincère...

D.P. - L'autre face du rock existe, je veux parler des groupes comme KISS..…. Jean-Louis - KISS j'en suis pas encore revenu...

D.P. - Pourquoi ?

Jean-Louis - Je vais te raconter une anec- dote : A l'Olympia, à cette époque, on rentrait par les toits et pour un concert, tu risquais ta vie. Le jour j’ai donc vu KISS, je ne savais d'ailleurs pas qui passait ce soir - à l'Olympia, je suis passé au travers d'une baie vitrée en passant par ces fameux toits et j'ai fait une chute de quatre mètres. J'avais les pieds coupés et la gueule en sang... Donc tu vois j'avais la tronche des mecs de KISS. C'est un bon groupe mais tout est calculé et le rock est une chose qui ne se calcule pas.

D.P. - ROTTEN aussi c'était calculé ?

Jean-Louis - À une époque j'étais très fan d'Alice Cooper et je me suis fait renvoyer du lycée car je déchirais les cahiers sur le

public et nous les arrosions de vin rouge. IGGY arrive à être outrageant en gardant son authenticité, C'est certainement la même chose avec Johnny Rotten.. La violence qu'envoie IGGY ce n'est pas vis-à-vis du public mais c'est à l'extérieur. Chaque spectateur d'un concert d'IGGY se dit :....«Putain , il envoie toute cette violence, aux connards qui ne sont pas dans la salle»... Ça c'est fort !

D.P. - Et le public Téléphone ? Jean-Louis - Dans nos concerts la moitié de la salle chante avec nous, c’est un signe Richard - On est vraiment heureux sur scène

Luis - Quelquefois les mecs ne veulent plus nous laisser quitter Ja scène mais il y a un moment physique tu es mort, tu t'es donné à fond. nous sortons toujours de scène complètement morts et

heureux.

DP. - Combien de baguettes casses-tu par gala, Richard ? Richard - Une dizaine...

DP. - Le matériel c’est important pour vous ? $ Jean-Louis - On loue à chaque fois une sono qui nous coûte la peau des couilles. mais il le faut car nous nous devons d’as- surer un concert parfait à chaque fois. Quant au matériel - amplis, guitares, batterie - cela n’a pas changé depuis le début. Nous jouons sur deux AC - 30 et un cent watts basse, c'est du bon maté- riel.

D.P. - Vous êtes l’un des premiers groupes à avoir employé une nana comme musl- cien de groupe...

Corinne - C'est pas tellement explicable car c’est comme tout le reste Ça n'a pas été calculé...

Luis - Corinne joue bieñ de la basse, c’est avant tout pour cette raison qu'elle fait

partie de Téléphone.

Corinne - J'ai commencé à jouer de la

basse à l’époque jazz - rock. Tout le

monde faisait la queue pour prendre l'ins- trument et je ne savais pas du tout jouer. Par réaction contre toute cette technique j'ai appris à jouer de la basse d’une ma- nière très simple, funky au départ. Le funky c'est très simple, tu peux faire tout un morceau avec deux notes, c'est uni- quement une affaire de rythme... J'ai le sens du rythme car j'ai fait beaucoup de claquettes.. Et puis à force de travailler ma basse les autres sont venus taper le bœuf car les autres bassistes ne pensaient qu'à Stanley Clarke, c'est comme cela que Téléphone est né.

Luis - J'aime beaucoup la façon dont Corinne joue de la basse, c’est très simple mais très efficace.

D.P. - Elle est bizarre ta basse !

Corinne - C'est une «Echo». Elle était pourrie mais nous avons changé les micros et retiré les barrettes

D.P. - Qui compose dans Téléphone ? Luis - C'est Jean-Louis.

D.P. - Votre prochain album sortira quand ?

Jean-Louis - À la rentrée.

D.P. - Avez-vous beaucoup de galas prévus pour cet été ?

François - Nous devons réorganiser une nouvelle tournée car celle qui était prévue vient d'être annulée. Le mec qui s’occu

pait de tout est en tôle c’est lui qui avait fait braquer la recette de Genesis, les jour

naux ont d'ailleurs tout raconté. Nous al- lons faire une tournée dans toute la France. On ne veut pas faire de concerts dans les boîtes. ….

Jean-Louis - Quand nous passons dans une boîte c'est qu'elle s'est transformée en salle de concert. Nous sommes un groupe de rock'n'roll.

Propos recueillis par Daniel PERRAUD

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mais on sait la faire bouillir

Cette phrase prononcée par les membres du groupe Calcinator illustre très bien l'orientation de ce groupe qui commence à faire parler de lui. Chaque prestation déclenche des réactions d'un public plus ou moins blasé et il est à parler que les prochains mois seront marqués par la réus- site de Calcinator.

Mardi 6 juin - 10, rue du Caire

D.P. - Le groupe tourne aujourd'hui sous forme de trio. [| y a quelque temps vous étiez encore quatre. N'avez-vous pas peur d'être limité avec cette formule ? CALCINATOR : C'est notre premier véri- table groupe... Au début, effectivement, nous étions quatre. Nous avons fait le Gibus avec un mec, son père est entraî- neur de boxe, lui il joue un peu de guitare. À la fin de la semaine au Gibus nous nous sommes retrouvés à trois et depuis c'est la formule la plus efficace pour notre musique...

D.P. - C'est quoi votre musique ? C - Du speed - rock...

D.P. - Quelles sont vos références ?

C - Surtout la new - wave. Mick aime bien Little Richard et Otis Redding mais nous aimons surtout des groupes comme Motorhead, Motors, Steppenwolf et tout le rock dur.

D.P. - Pour le moment c'est surtout le gui- tariste qui chante...

C - Oui mais le batteur fait aussi des trucs. Par la suite nous ferons un morceau avec plusieurs voix.

D.P. - C.S.N. and Ÿ ? C - Faut pas rêver quand même …. (rires)

D.P. - Et ce 45 T. il sortira quand ?

C - Certainement à la rentrée . Pour le moment ce n'est pas le plus important car nous cherchons un manager et il est très important, pour un groupe, d’avoir un bon manager...

D.P. - Pouvez-vous situer votre public ?

AGE 20 ans

HOBBY Moto - Music ALCOOL Bière GROUPES Pirates-Wilko

ACDC - Travers

CHANTEURS Mick CHANTEUSES Hélène ANIMAL Moi AMBITION Rouler et jouer INSTRUMENT Basse

RE NRA TE PR RER RE DE

Ô

29 ans 24 ans

Guitares-music -

Rhum-bière-pastis Bière

Pirates - Runaways Pirates -

Wilko Motortlead - Hurricanes

Little Bob -

Nadia -

Singe Chien

devenir grand .

Guitare - chant Batterie

ALCINATOR :

on n’a pas invente l’eau chaude

n ? L/ æ LL. e- », # . P LA

C - C'est avant tout , les mecs qui veu- lent s'éclater avec nous. Dès l'instant ou un mec nous casse pas les couilles et si ce même mec aime notre truc il n’y a pas de problème il fait partie de la famille.

D.P. - Les concerts au Swing - Hall se sont bien passés...

C - Oui à part le break du samedi soir: Une bagarre ridicule qui a foutu la merde.

D.P. - Vous aimez BIJOU, TELPHONE ? C - Non ! nous on aime TRUST, GANA- FOUL, on est copain aussi avec Jeff Manzetti.

D.P. - Certains m'ont affirmé que Mick, votre guitariste, était le frère jumeau ca- ché de Palmer ? Mick - C'est pas vrai je l'ai vu on ne se ressemble pas !

D.P. - Vos prestations sont très violentes. N'avez-vous pas peur d‘engendrer des bagarres ?

C - || y a toujours eu des conards qui foutent la merde... Ils sont minoritaires et n'ont rien à foutre dans un concert de rock. C'est chiant ! Par contre on aime bien que les mecs bougent. et remuent leurs culs.

D.P. - Votre ambition immédiate ? C - Allez prendre un pot, car il fait très chaud aujourd'hui.

D.P. - Et ensuite ?

C - Nous voulons tourner et élargir notre public. Nous aimerions que tous les mecs, car être un rocker ne signifie pas unique- ment d'être un chanteur de rock c'est dans la tête que cela se passe, qui sont gratte papiers ou autre, se cassent et met- tent leur énergie au service du rock en France. Si tous les mecs qui aiment le rock décidaient de créer des associations pour faire tourner les groupes, ou aidaient un groupe dans le management , les choses changeraient. C'est certain ! il y a du boulot pour un tas de mecs : l'afficha- ge, la promotion, le management, les disques, les studios etc...

D.P. - On voit souvent Romano, le fakir, en première partie de vos concerts...

C - Romano c'est un fou rocker..… On aime bien qu'il nous crache le feu avant de commencer le spectacle car nous on a pas inventé l'eau chaude mais on sait la faire bouillir.

Propos recueillis par Daniel PERRAUD

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VINCE TAPLOR JOHNNY HALIYDAY

LE GRAND TOURNANT

Martigues, Bouches du Rhône, un soir de Mai :

J'y arrive en touriste, connaissant bien le secteur pour avoir habité trop long- temps Marseille, ville toute proche j'ai d'ailleurs co-organisé 3 concerts de Vince entre ‘73 et ‘74. Avec le recul, il est intéressant de noter l'évolution des indigènes en quelques années, puisqu'ou- tre l'organisation «ABM Concerts» qui travaille pour le compte de KCP, le centre culturel martéguan présentait une série de manifestations rock durant tout le mois : films avec Lou Reed et Bill Haley, Bijou et Bernard Lavilliers et ce soir - Vince Taylor !!1 Vince l’increvable dont c'était ce soir-là le premier concert «au sud de Mâcon» il réside toujours jusqu'ici. Pour des raisons techniques, son manager Jacques Perret avait préféré renoncer au reportage de «V-S-D» initialement prévu, par contre l'après-midi «Le Provençal» effectua une interview de Vince qui , à bientôt 39 ans, tente actuellement un ULTIME «come back» sérieusement pré- paré (une fois... n'était pas coutume) mille dangers le qguettent pourtant. Maigré un affichage inexistant alentours et des plus réduits aux Martigues mêmes, la salle - 800 places environ - est quasi- ment pleine...

Après une première partie banale assu- rée par un groupe local («Ouie») destiné à chauffer le public avec des classiques du rock et quelques reprises des Stones ou des Who, le grand moment arrive pour ces quelques centaines de gosses dont beau- coup ont tout juste 15 ans...

Présenté par Jacques Perret, Vince arri-

ve en scène dans une tenue sobre : panta-

lon de cuir noir, chemise rouge et veste de velours noir. || est encadré par les «New Play.- Boys» (2!) : un batteur, un pianiste _ de fort bon niveau ; le bassiste de «Ouie» i remplace celui de Vince, accidenté à Antibes et Jacky, un soliste... martéguan qui vit à Mâcon à qui la trentaine aura au moins permis une maîtrise de l’instru- ment qui rend possible un «Shaking all over» plus Mick Green - Joe Moretti que nature, entre autres soli remarquables. En ce qui concerne Vince, hormis les pitre- ries auxquelles il nous a hélas habitués de- puis quelques cinq années, le seul repro- che qu'on puisse lui adresser est l'absence sauf par brefs éclairs frissonnants de ce fameux déhanchement ultra «pelvi- sien» qui fit en partie sa gloire au début de la décennie précédente. Mais cela n'a plus d'importance pour nous, les «anciens» qui savons que cette époque est de toutes façons définitivement révolue, quoi qu'en disent des Robert Gordon ou des Crazy Cavan, par ailleurs de vieilles connaissances de Vince. Cela n'a en tout cas pas d'importance pour tous ces kids qui vraisemblablement ne connaissent même pas les fabuleux «Scopitones» de Vince. Pourtant, combien plus folle serait leur hystérie, combien plus extatique serait leur transe s'ils savaient... Mais Sau- ront-ils jamais ? C'est peut-être, c'est sû- rement tant mieux pour Vince ce soir - là, qui soutenu par une excellente sono donne vocalement le meilleur de lui-même dans des titres qu'il connaît sur le bout des ongles, trop bien même pour leur donner une originalité nouvelle («Roll over Beethoven», «Memphis Ten- nessee», «Baby Blue», etc.) ve sauf lors- qu'il entonne avec une maitrise digne d'Elvis et des plus grands prêtres du rockabilly - country (en l'occurence Carl Mann - ‘59 - et feu Moon Mullican) le méconnu «Mona Lisa» qu'il se propose d'enregistrer dès qu'il aura pere parasites qui parsèment sa route d e z | épuisante vers une gloire qui le boude ce | s déjà jamais ?). Sa puis trop longtemp a AS voix, dans ce classique idéal pour le 7 à boy désabusé qu'il est devenu, À # plus envoûtante que jamais et tous ses 4 tracteurs feraient MIEUX de | hie une scène de Las Vegas ou au pr Le Op’ry de Nashville que dans cs c jniq . psychiâtrique ou alors il faudrait Imman

lement lu: adjoindre tous $65

petits quaDi

En décembre ‘61, moins d'un mois après la mise à sac du Palais des Sports, un grand concert devait réunir en ce même lieu Johnny Hallyday et Vince Taylor. Hélas ! Pour d'évidentes raisons, cette manifestation n'eut jamais lieu et malgré l'estime mutuelle que se portent les deux plus grands showmen de la scène rock en France, chacun s’est contenté depuis d'assumer avec plus ou moins de chance sa propre destinée... |l était intéressant, environ 15 ans après le déclin de Vince et l’âge d’or du roi Johnny, de voir s'ils demeuraient ou non au seuil des années "80, les cracks que nous avons connus

au début de cette musique en France.

copains (de Screamin Jay Hawkins à Lou Reed en passant par Keith Richard, Johnny O’Keefe et consort). Au total, le show qui aura duré près d'une heure en aura étonné plus d’un moi, y compris ainsi que la longue file de demandeurs d'autographes à l'entrée de sa loge et prouve, si besoin est, qu'avec un entoura- ge efficace et avisé, Vince peut aujour- d'hui encore redorer son blason de façon définitive, non seulement en France (où ce sera de toutes façons le plus dur) mais même jusqu'aux USA. Avec des irré- ductibles comme Vince Taylor, le VRAI rock'n'roll, somme toute a encore de belles décennies à vivre. Alors, embarquez vous dans cette machine à remonter le temps, puisqu'elle existe, pour un voyage unique passé-présent-futur….

Creil, Oise, environ quinze jours après :

C'est ce soir le second show de la nou-

velle tournée Johnny Hallyday qui, com- mencée la veille à Tours (?) se poursuivra dans le centre est pour aboutir en Suisse française. Je n’avais plus vu Vince depuis 13 mois, Johnny depuis le mois d'Août en Aries je l’avais trouvé bien «fatigué» Ce soir, la chose se passe une fois de plus sous un châpiteau situé hors de la ville. Ce qui a toujours fait défaut à Vince semble être malencontreusement utilisé par les responsables de Johnny. Pour présenter l'idole à tout prix (c'est le cas de le dire !)} on ne recule devant rien. L'on ne peut que déplorer l'âge d'or de Johnny (avec les Showmen) il passait parfois une semaine durant dans un petit théâtre de 1000 places avec prolongations éventuel- les en cas de besoin. Là, il donnait le meilleur de lui-même, et la guitare orgas- mique autant que mystique de Joey Gre- co nous faisait vivre les plus belles heures du rock, l'épuisement du public et des artistes succédant de bonne grâce à l'ex- tase quasi mystique et diabolique à la fois pour 2 h 30 de show dans la plus pure «passion selon St Gégène»…

Tout cela n'est plus qu'un rêve fané et les tables de la loi dictées par nos pères sont cruellement baffouées par l'ange blond qui soit dit en passant n'en déplaise aux détracteurs d'Elvis, prend une brio- che assez conséquente au fil des mois. Maintenant, les théâtres-temples ont fait place aux châpiteaux le chauffage brille le plus souvent par son absence et l'accès nécessite une compromission rebutante avec la boue qui les ceint, les soirs de pluie. et c'est malheureuse- ment le cas ce soir. La dernière fois, c'é- tait à Limoges avec des chaises à 70 F , ce soir si je n'ai pas à payer (merci quand même), c'est accompagné , comble d'in

fortune (!} par le Droupe »Paradis» qui assure une première partie formelle et insipide, mélange de «soui» et de «disco le tout présenté comme du «rock» (111) que Jojo assure son... contrat et rien de plus. Que fait Marc Bozonnet l'excellent

Steel - guitariste formé à l’école d’Hank Marvin des Shadows, dans cette galère aucun des musiciens n'émerge : en purs fonctionnaires, ils accompagnent (pas d'autre mot) figés et crispés l’un des derniers initiés du pur rock'n'roll. Qu'à cela ne tienne ! Sous les acclamations d'un public étéroclite comme à l’accou- tumé dont quelques notables parisiens qui ont regretter le déplacement, c'est sans conviction que le maître enchaîne ses succès habituels (toujours pas d'autre mot) : «Gabrielle», «Requiem pour un fou», «L'idole des jeunes», «Jusqu'à

EDITIONS ALAIN MATHIEU 73, rue du Chateau 92100 - BOULOGNE

minuit», «Je suis seul», «1 got a wo- man» qui ne sera jamais plus remplacé par un «Be Bop A Lula» de derrière les fagots dont il semble avoir perdu le secret. Les plans Cochran - Vincent - Berry - Presley deviennent lassants, executés de la sorte prévisibles et prévus comme ils le sont. Le magnétisme ne réside plus guère que dans la voix. Lui a l'air de s'’emmer- der royalement, avec toujours les mêmes clés pour arranger un public conquis d'avance ou même les minettes (comble de déception) ne sont pas belles et en cha- leur convenable. Le «Sea cruise» de Fran- kie Ford, repris récemment par Robert Gordon, semble n'être qu’un bouche trou de LP puisqu'il s'abstient de l’entonner, à croire que les croisières pour lui se limi- tent entre un va et vient entre une scène et une bouteille de scotch. Le final est un pâle medley de rock'n'roll avec aussi toujours les mêmes composants :«Whole lotta shaking going on» «Tutti Frutti» sans plus de «Blue suede shoes», «Heart- break hotel» ou «Jenny , Jenny» pour en terminer encore plus vite !!! Tout juste de quoi couper la faim d’un public pri- maire qui décidément n'aura jamais res- senti des chefs d'œuvre comme «Pas cette chanson» pour ne citer que celle - là... Pour moi, j'ai connu pire (il est vrai !) avec Jojo, mais j'ai aussi (malheureuse- ment ?!) souvenir de shows absolument grandioses, il n’y a d’ailleurs pas si long- temps (’74) . Encoreun fantasme détruit sans doute et qui pose cruellement le pro- blème du poids des années sur notre géné- ration. Je ne peux que lancer un appel pour conclure en souhaitant que Johnny se resaisisse rapidement avant qu'il ne soit trop tard et se remontre digne jusqu’au bout des idoles que nous vénérions et dont il fit partie lui aussi. «Rock’n'Roll is a hard Way» .

Jean «Charles» SMAINE

: ? e S Ra" STORY

PFIOUSTIQUE

Je ne suis juste

qu'un

: (l

City Rebels.

peut jamais être mise en défaut.

Francine Moine - Quoi de neuf depuis

un an ? Moustique - Des aventures pas courantes la vie d’un rocker quoi...

7 - Nous voulons les détails croustil- nts..

M - Tout d’abord et grâce à l’article que Rock’ n’Roll Musique m’a consacré l’an dernier un producteur m’a engagé pour faire partie d’une troupe de théâtre : «Le Casse Gueule Authentique»

FM. - I y avait un deuxième degré ? M - Il est évident que le producteur m'avait pris pour un fou furieux et qu'il croyait faire bien rigoler son public en «exhibant» le vieux ringard de Moustique. Manque de pot, le public au bout de trois jours ne venait que pour moi et c’était le délire dans la salle...

FM. - Le spectacle a été interdit ?

M - La raison officielle était la sécurité et les problèmes de sortie de secours. En réalité le spectacle a été interdit par le ministère de l'Intérieur et la véritable raison en est qu’à un certain moment un acteur de la pièce sodomisait un flic...

FM. - Réellement ?

M - Ce n’était pas un vrai flic et il n’était pas vraiment sodomisé. Quinze jours plus tard une nouvelle pièce débutait dans le théâtre, ce qui prouve bien l’acharnement des autorités vis-àvis de

présente

Au Wisky sur Sunset à L.A. , avec les Rubbers

Rock

& Roller.

Moustique reste, en France, un personnage curieux. Sa carrière, très brève, fit de lui en quelques mois une star. Il tomba vite dans l’oubli et certains mumurèrent, que sa désinvolture en était principalement

FM. - Tu n'es pas l’homme d'un échec. Qu as-tu fait après ?

M - Je me suis cassé à Los Angeles car j'avais envie de changer d’air. Je voulais revoir Little Richard et concrétiser un rêve de gosse. De plus j'étais décidé à enregistrer avec les musiciens de Richard

FM. - Pourquoi Los Angeles et

Nashville ? A À Pal M - Tout le monde enregistre à Nashville même Yvette Horner ! Los Angeles est une ville beaucoup plus passionnante et

c’est la ville de Little Richard, mon idole de toujours.

FM. - T'as du «blé» car un voyage pareil coûte les yeux de la tête...

M - J'avais en tout et pour tout , huit mille francs, c’est - à - dire huit cents sacs français. Le premier jour, j’arrive à New - York et me voilà seul dans cette ville tu peux bâtir un empire et le perdre en une journée, il y a une attaque toutes les douze minutes et un mort toutes les deux heures. J’ai voulu aller à Harlem, alors que tout le monde m'avait dit c’est un endroit duquel on ne revient pas vivant, j'y ai vu un blanc se faire tuer. Je me suis sauvé en courant et je te jure que moi qui ne suis pas d’un naturel froussard j'ai connu la plus grande peur de ma vie.

FM. - Tu as visité d'autres villes ? M - Je suis allé à Disneyland et à Las Vegas.

à l’époque Î ! responsable. La vie de Moustique, de son vrai nom Michel Grégoire, est toujours restée celle d’un vrai rocker dont l’authenticité ne

FM. - Quelle a été ta réaction après avoir visité Las Vegas ?

M - J'en suis rentré en stop. Ils m'ont tout pris mais si c'était à refaire j'y retournerai . Lis jouent un poker spécial qui se pratique avec sept cartes. En rentrant de Las Vegas il m’est arrivé une histoire peu banale : j'étais sur le bord de la route, grattant ma guitare, quand soudain je fus entouré par une nuée de motos, des Hells. Ils m'ont entouré et j'ai continué à chanter. Un «balèze» m'a attrapé par le bras et m’a dit : «C’est quoi ton nom, minus ? T'es frogg» 7... Nous avons discuté et j'ai monté jusqu’à Los Angeles sur sa moto. Je leur ai fait la bouffe

FM. - C'est dur la vie de Hells ?

M - Tu sais j'ai vécu uniquement deux jours avec eux, c’est difficile de porter un jugement... Ils vivent vraiment en semant la terreur, ce n’est pas une image d’épinal, crois - moi. Ils campent en dehors des villes avec un cordon de flics autour. Un soir ils ont cassé des verres sur une table et ont fait une série de «bras de fer». Un autre avait une tenaille toujours dans sa poche de blou- son. J’ai appris que son jeu favori était de déclencher une bagarre et d’arracher les dents des mecs qu’il avait mis à terre. Tu vois c’est dur ! Beaucoup de Hells sont en prison pour dix ou vingt ans et ils sont nettement moins puissants qu'avant...

FM. - Tu connaissais du monde à Los Angeles ?

M - J'avais juste le numéro de téléphone de Jo Leb. Il m’a envoyé promener en me faisant le plan de la star...

FM. - Ça marche pour lui là-bas ?

M - Tu sais je crois qu’il ne sait plus trop

il en est. C’est d’autant plus triste

qu’il a des plans pas possibles : sa femme

est la grande secrétaire des Beë - Gees et

il vit plus ou moins chez Robert

Stigwood…. tu vois ! Par contre j’ai revu

Petit - Pois, le bassiste des Variations qui est là-bas avec Jo. Lui c’est un mec adorable. A New - York j'avais vu les frères Tobaly qui sont toujours dans la musique. Marc fait plus ou moins du disco et des séances... J’ai essayé de voir Michel Polnareff mais les deux fois je suis allé à sa villa il était parti.

FM - Comment as-tu vécu à Los Angeles ?

M - Je dois te dire qu’il me restait environ cinq cents sacs et je me suis fait tout piquer par une pute avec qui je comptais m’épancher d’un trop plein séminal accumulé...

FM. - Comment as-tu fait ?

M - Tu sais aux Etats-Unis c’est impos- sible de demander dix sacs à quelqu'un. Ils ont horreur des mendiants. Ils ne connaissent que les riches ou les pauvres, il n’y a pas de place pour un

mec démerdard. Je suis allé quelques jours chez un couturier français à qui j'ai baratiné un peu car je lui ai dit que j'étais en exil car je devais vingt briques aux impôts, comme je savais que lui c'était son cas j'ai pu vivre chez lui quelques jours. Un soir, sa femme m’a demandé de faire la cuisine et comme tu sais que je suis un «cordon bleu méconnu», je leur ai fait des terrines à l’ancienne. Parmi les invités il y avait un distributeur de restaurants et je suis devenu, grâce à lui, fabriquant de pâtés français pour restaurants américains. J’ai gagné pas mal de fric et c’est ce qui m’a permis de subsister et d’enregistrer mon disque.

FM. - Tu es allé voir Little Richard ?

M - Je l’ai vu au bout de 103 jours. Little Richard reste une star aux Etats Unis , ils ne connaissent pas Eddie Cochran mais Richard est une grosse vedette. Quand il m’a aperçu dans la salle d’attente, des bureaux de sa mai- son de production il est venu vers moi et nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre. Il a carrément mis à ma disposition gratuitement ses studios. J'ai pu aussi bénéficier de ses musiciens qui jouent, entre autre avec Fats Domino. Il s’agit de Red Clark, d’Eddie Flet- cher, de Glenn Youngblood, de Louis Dandridge et d’Yvan Homes. Ces musiciens sont absolument fantastiques et je pense pouvoir réaliser à la rentrée un show avec eux dans une salle parisienne. L’esprit qui règne dans les studios de Los Angeles est beaucoup plus pur qu’à Nashville il suffit uniquement d’avoir du fric pour enregis- trer. Par contre, j’ai les payer...

FM. - Cher ? M - Environ 2000 pour deux titres...

FM. - Vas-tu de nouveau chanter en

France ?

M - Je commence une série de galas avec mon ex - accolyte, l’ami de toujours, Jojo , ex batteur de Gene Vincent et du Poing. Je te signale qu'aux Etats Unis ÿ'ai chanté pendant huit jours au Wisky à Sunset boulevard accompagné par un groupe punk : les Rubbers City Rebels. Le groupe ne voulait plus me laisser

FM. - Tu as des admirateurs incondi- tionnels ?

M - Oui et je leur donne mon numéro de téléphone qui est le 805.93.95. de cette façon , ils pourront avoir un contact direct avec moi.

FM. - Quel est le personnage pour qui tu as le plus d'admiration ?

M - Sans aucune hésitation : ma mère. Tu sais, je suis juste un rock’n’Roller !

Propos recueillis par Francine MOINE

JE | AI JAMARS

serait la question ? T'as ment évident de Net aps gravé cet album, en particulier «Take it ed , Nadine» (qui évoque «Do it Clau- » de C. Cardinale) et «Mon homme - my man» (en réponse à «La vie en rose) de Grace Jones » Un véritable scandale POur certains, outre le fait que j'aime avant tout le pur rock’n’roll et qu’elle est devenue une amie, je me suis décidé à laisser paraître cette interview, à mes «ris- ques», après bien des discussions avec l’ensemble de la rédaction, car il pose à mon avis le problème de la réelle valeur du disco autant que celui d’une apprentie chanteuse fort douée qui pourrait certai- nement par ce biais commercial s’expri- mer dans l’avenir dans un style plus rock par exemple à la Suzi Quatro. C’est mon plus cincère souhait après tant d’expérien- ces avortées depuis 60 en France (cf Hé- dika, Gelou, Nicole Paquin, Jocelyne Arielle, Sophie, Cléo ou Annie Philippe qui mamtenant revient aussi, sur le no que Nadine). Ste e précise pour terminer que mal ses enr évidentes déni je ra abso t gratuit et facile le papier qu’a pondu Philippe Manoeuvre dans «Rock & Folk», idem pour l’amputation de Na- dine sur une photo de Dominique Cazena- ve représentant Mick Jagger dans un numéro de «Rock Hebdo» OL, D.

RNRM. - Nadine Expert, c'est ton vrai nom ? Nadine - Oui, je suis née le 20 Mai 1957 et je suis experte dans plusieurs domai- nes !

RNRM. - Je n'en doute pas ! Tu as com- mencé dans Le métier je crois, en posant ? N - Exact, c'était pour «Le Privé» pour me faire un peu de blé, mais d’une façon

rale, ça ne m'intéresse pas. C'était après l’arrêt de mes études en première.

RNRM. - Quels genres de musique écoutes - tu ?

N - Pas mal de choses, mais je ne suis pas érudite : les Stones, Linda Ronstadt, Frank Zappa, Bo Diddley, Eric Burdon, les Doors, du Blues, du reggae, parfois du classique pour me détendre. Je connais

Il n'a joué qu'une seule fois à Paris. En 1966. Son unique concert à l'Olympia reste dans les anales comme médiocre. Bob Dylan était à cette époque au bout du rouleau. Il ne tenait que par l'absorption de stimulants et autres drogues. Quelques mois plus tard, c'était l'accident de moto qui l'éloigna des scènes et des studios pendant plus d'une année.

Depuis, Dylan n'a joué qu'une seule fois en Europe : à l'ile de Wight au cours d'un festival mémorable. Sa presta- tion fut par contre médio- cre. Une:heure pour un cachet de plusieurs dizaines de millions de centimes. L'argent , il faut bien en parler. C'est la véritable finalité de cette tournée mon- diale qui a conduit Dylan au Japon, en Australie, aux Etats- Unis , puis en Europe . Ses finances sont très basses. Alors les concerts servent à renflouer la caisse. Pensez. Sa femme Sarah d'avec qui il vient de divorcer, lui pompe beaucoup de gros billets verts. Et son fantas-

me cinématographique , un trop long métrage de 4 heures, sorti sur les écrans américains en Janvier a été très vite retiré des salles. Un bide énorme pour une œuvre d'un ennui phénoménal. Projeté à Cannes , «Renaldo et Clara» a engendré des réactions dans l'ensemble très négatives. Prenons celle du matin de Paris : «Quatre heures de plans souvent flous et du plus pur style Underground. Deux heures de chansons de Joan Baez. Le reste étant occupé par un exercice vaguement auto-biogra- phique d'une extrême complica- tion plusieurs acteurs jouent le rôle de Dylan, tandis que celui-ci S applique à prouver que «Je» est un autre en jouant le rôle d'un certain Renaldo . A fuir»

_ Dylan ne donnera aucune interview au cours de son séjour Parisien et refuse que des invita- tions soient distribuées à la Presse et aux autres, souvent plus nombreux. Alors ? Ja location des places s'est faite très doucement à Paris. Contraire- ment à Londres la queue

atteignait plusieurs kilomètres. Il faut dire que le prix des places est fixé à 75 F. C'est payé tres cher les courants d'air du Païil lon de Paris.

Les comptes rendus de ses concerts japonais et australiens ont été en général favorables à Dylan. La qualité de ses musi ciens , onze au total, et la duré du show, deux heures, ont effac: les quelques mauvais souveni des concerts passés. Souha {ons que ceux de Paris, les 3,4 et 6 Juillet ne déçoivent pas le: Speclaleurs de ce qu'on peut considérer comme une fête nostalgique des années 60 Nostalgie d'une époque lorsqu'ils étaient jeunes ils avaient secoué le monde. «Tho Tunes Are À Changin'» chantera Peut-être Dylan. Mais pourtant les temps n'ont pas changé. Et M. Dylan , d'après une source officieuse, demanderait entre 375000 et 500000 F de mini mum garant par concert. Quant à ses musiciens ils sont payés 1500 F par semaine

Richard À DARIDI

al les ionniers du Rock et le Coun-

Pas je É Jazz, c’est un peu différent

ant vécu quelques temps avec Un MUSI-

A qui # fait découvrir le Jazz-Rock

(Jeff Beck ou Al di Meola). J'aime bien Fats Waller.

RNRM. - Le Punk ??7?

N - Là, j'aime bien Plastic Bertrand à. Metal Urbain, j'ai une sympathie pour le mouvement, mais je ne pense pas que ça

dure.

RNRM. - Es-tu

e ? rockeuse en herb N - Je considère que Donna Summer ou

disco il y na Ross sont en Marge du disco | RER évolution inévitable. Moi, j ai _ d dégager quelque chose de personne! : Bil Wyman m'appelle «the female Brian

chanteuse disco ou

Ferry». RN.RM. - Parlant des Stones, quelques ANIME récisions ??? | 388 minette, une

> : . Je ne suis pas UM 150 ou une grouple eg ho le pensent De passage à Nice, j a ge _ tré Bill. Je tiens à préciser que }

Le tite n 5 SR 4

jamais couché avec Jagger, qui a d’ailleurs tout ce qu’il lui faut ! «Wanna Be a Rol- ling Stone» est juste un coup de chapeau, je n’ai jamais essayé d’exploiter cette rela- tion d’une façon ou d’une autre...

RNR.M. - Tu es sous contrat avec une nouvelle boîte qui jusqu'ici n'a fait que peu de choses. As-tu des difficultés à ce niveau ?

N - Ça va, ça va ! Je n’ai pas à me plain- dre. Lors du Midem, les disques ont été vendus dans presque tout le monde, y compris les USA, le Brésil et le Japon. Aux USA, c’est Polydor et non WEA qui me distribue.

RN.RM. - Tes relations avec les médias jusqu'ici ?

N - J’ai déjà fait un play - back sur scène à Lyon pour RTL et plein de «TV», sur- tout à l'étranger ça accroche mieux d’ailleurs (Italie, Bulgarie, Espagne, Alle- magne, Grèce, etc.) En Espagne, une fille a déjà fait une «cover» de «Wanna be a Rolling Stone» !!!

RNRM. - Justement, ce qui est gênant, c’est le play - back de toutes façons !

N - J’ai également fait un passage dans ces conditions pour une discothèque en banlieue devant le métier. Si je dois trou- ver des musiciens pour faire quelque chose de plus musclé, pour passer en direct, a priori ils ne seraient pas français!

RNRM - Les gens du show business te considèrent ils comme une artiste ou comme un produit sexy fabriqué ?

N - Je vais te dire : je n’ai pas de com- plexes, par exemple je me baigne à poil dans la mesure du possible, j'aime bien rencontrer des gens, avoir des con- tacts humains avec eux. Mais je détrom- pe naturellement ceux qui ont des juge- ments hâtifs. Je ne tiens pas à M abais-

ser par intérêt...

_N.R.M. - Que fais-tu en privé ? N - Je fréquente des boites, j adore dan- ser J'aime bien lire, aller au cinéma. Je me défonce !!! J'aime les antiquités, la

peinture et les musiciens.

Plus profond avec Nadine

Expert

COUCHE AVEC JAGGED

a

RNRM. - Tu parlais de Donna Summer et Diana Ross. D'autres chanteuses ? N - Jane Birkin et Marilyn Monroe !!!

RN.RM - Chez les Français, quels sont tes favoris en général ?

N - Gainsbourg, Brel, Higelin, Mitchell, Hallyday, Baudelaire et Verlaine !!!

RN.RM. - Tu es romantique ou quoi ??? N - Ouais, si l’on veut. Remarque , j'aime aussi les clodos. De toutes façons, j'ai fait la route et je crois bien les comprendre. Je suis aussi pessimiste et épicurienne !!!

RNR.M. - As-tu des relations dans le métier ?

N - J’ai connu Moustaki, Nicoletta, Escu- dero, Charles Vrutus , McLay, à part les Stones...

RN.RM. - Des conceptions politiques, des ambitions ?

N - Je ne me sens pas du tout concernée par la politique qui n’est qu’un autre nom pour masquer les réels problèmes, sociaux et éternels. Avec de l’argent, je souhaite pouvoir aider les gens par des œuvres sociales…

RNRM. - Comment envisages-tu les galas qui vont t'échoir fatalement ?

N - Je suis des cours de chant et de danse. Il y aura forcément des clubs, mais je désire faire du rock et chanter sur | vraies scènes, dans de vraies salles dès que possible.

RNRM. - En résumé, quelle est ta vision du show business français ?

N - Que ça change et au plus vite, y’en a marre !!!

Jean «Charles» SMAINE

de nn à 4 on en en un

LANGAGE DE L'AME | SRSSSRnnnnRSn RENE

strychnine comme morphine commeX AT TOR RO OT RE RE OO

POUR SNON ANS fers "a sr pie db 's ete pere A tistoe MOBIL R re aterefle ‘ere ee 0 © ec: vies 10 braous

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invisible terrible. née dans l'église “Ress du premier né. la première à respirer ‘SRRRNAREEERErE de l'air le dernier à survivre la forme humaine.

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prise dans la nervure plus gros que le pois aux yeux noir. perçant la prison légèrement. rythme inéxorable incessant. une goutte d’eau chinoise. marvin gaye n'est pas une fée. l’oiseau-mouche ferait mieux de s’en aller.

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GEORGIA O’KEEFE

grande dame peintre

(qu'est)- ce qu’elle fait maintenant » elle sort un bâton à la main

À ct tue des serpents

geogia o’keefe

toute la vie tranquille crâne de vache

crâne de taureau

pas de bouse shit

pyrite pyrite

elle n’est pas folle

elle s’est jetée dehors jolie jolie jolie fille

y en et ME MERE D 20 OCTOBRE D D taxi qui recule attrape cette cendre volcanique

} avant qu'elle ne se fixe DU jusqu'à ce qu'elle devienne DNA aussi dure D aussi loyale D qu'une pierre ponce à palme glace

georgia o’keefe

jusqu’à plus soif

peignait le désert

le cactus à fleurs

le faucon et la mule de tête couleur d’eau chorale

récif de corail rouge toujours présente

georgia o'keefe

D taxi grande dame peintre D évicerie (qu'est) ce qu'elle fait maintenant Er elle bat le désert

remue de la poussière dans un bol elle bat le désert

crâne en peau de serpent elle bat le désert toute sa vie tranquille

D qui fait la bête

DA piqûre d'abeille

D vertèbre cervicale

} au-dessus de

1 en dessous du réverbère

ceinture lumière héros comme

passe moi

taxi

passé mon meursault/meurtre raymond/chandler remarque cryptique sucre

sucre

contrôle à distance rimbaud distant joyau nocturne joyau glace

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2 l'âme est une grosse truie qui oppose chaque fibre et chaque membre Æ

Sa regarde la se coller marcher. regarde la gober du peyote. pe j \ 4

M diviser l’hostie sacrée il est magi. elle ne se contente __affff##s ( è

2e plus du robinet de l'os triste. le roi nègre veut FREE / 7, ee danser. il veut zoomer il doit voyager. RO TE

.". RE Extraits de Witt rt, 7

SR maintenant il joue le rôle de l'ange boudeur. tu ferais mieux WWRRReR Ce livre est en vente chez Harry Cover au n | Re de la fermer ça va sortir, je te vois te balancer danser LEE 1, rue des Halles. L'adaptation française ADAPTATION 4 RER. 2 Sur le lit. c’est lâme qui simule l’eau de mer. RE a été réalisée par François MERLES DES \ ec 15 CC S conseil contre le mal de mer. il ne faut pas vomir RTE ISLES aux éditions Michel ESTEBAN. PP

M maintenant un oiseau merveilleux. invisible terrible ÆRRARARAMENE

es trop cruel pour être un héros. qui bat de ses LTOS ARR PRIERE

2x bras d'oiseau pour se tirer de ci et de là. l’âme LRO à ; :

sa change la circonférence complète du ciel. OR RER RERO à pieds chaussés ou pieds nus

MX bleu fixe et comme un rêve. RSR SERRE immensément fière ou soumise comme l'amour

ne LR PRO | échafaud de brindilles

M brise cet esprit. la peau revient au foyer. PIRE fossoyeur ou ‘danseur dans le vent

ou le Mot est respecté craint adoré. OO le même vent qui toutefois sent les porcs

œ être fatigué par son corps est agréable pour dormir RENNES rose ou le pollen qui en fait tousser certains

“ee ET e cruel fantastique différent de tout

ma l'âme bien que défaite, est remise en place. une épouse je See

Re abandonnée. cendre royale, une de plus pitoyable et bénie. Re. ne pas avoir d'attirance particulière pour l’attirail de la salle d'opération

Me regarde cette âme que voilà. emprisonnée avec les yeux rouges ÆR étre sauve de tout dommage corporel

S d'un rat. RE connaître l'amour sans exception

.... PCT PEACE SERRES être une sainte dans chaque attitude.

A À ee RON, FL 1

1

+ NN RE

La magie commence parfois la

vie prend fin, conférant à l'individu sa plus belle dimension : celle de la légende.

A cet égard, il serait sacrilège de ne pas

parler de Johnny Kidd Lorsqu'on évoque les Pirates.

Tout commença non pas au siècle der-

nier dans la mer des Caraïbes, puisque le

véritable capitaine Kidd fut un pirate no- toire, mais néanmoins en Angleterre le 23 Décembre 1939 à Willesden (Londres) avec la naissance de Frederick Heath.En aniktant l'école, ce dernier forma un grou- pe de skiffle, les Five Nutters, puis appa- rut dans un spectacle ambulant de Carrol Levis avant de constituer un ensemble pour les clubs de jeunes, puis enfin de de- venir chanteur solo dans les pubs.

C'est finalement avec Art Caddy (guitare solo), Tom Doherty (guitare rythmique), Johnny Gordon (guitare basse) et Ken Mc Kay (batterie) augmen- tés de deux choristes qu’il enregistra en 1959 pour His Masters Voice, une composition écrite avec son manager Guy Robinson, «Please don’t touch». Ce titre sorti en Juin eut un tel succès que long- temps après des formations anglaises l’utilisaient encore comme morceau d’in- troduction.

C’est alors qu’il accordait sa guitare au «Town Hall» de Wandsworth en 1958 qu’une corde sauta et le blessa à l’œil droit. Le sang coulant, on le soigna et lui mit un bandeau noir, de sorte qu'il fut vite assimilé à un pirate une fois sur scène. Gardant son bandeau fétiche, il décidade se rebaptiser «Johnny Kidd» et d'appeler son groupe «The Pirates» (ne pas confon- dre avec les Pirates français et Dany Logan / Tony Morgan qui sévirent de ‘61 à 64).

£ En (0. les Pirates furent réduits pour la première fois à un trio. Seul de- meurait Art Caddy, Clem Cattini (batteur futur « Animal») et Brian Gregg (bassiste) enregistrèrent avec l’aide du guitariste an- glais de sessions bien connu Joe Moretti le classique du rock anglais (avec le «Brand new Cadillac» de Vince Taylor) «SHAKIN ALL OVER»... Dès qu’on l’entendit au «Saturday Club» (BBC Radio), les magasins de disques furent débordés de commandes ! Le disque resta pendant plusieurs semaines à la troisième place du hit parade national. Non seule-

ment la chanson était bonne, mais la fa- -on dont les Pirates se soutenaient musl- calement était à des milliers de kms au- delà de n'importe quel autre groupe de Ci style à l'époque. A cet égard, après les | avures de « Endless sleep» par Marty Wilde. de «Move it» par Cliff een les faces plus obscures de Wee Le 1e Harris, le Rock’n’Roll anglais en ce tr des Sixties était devenu trop asepts : Bien qu'il refusât toujours den var rock’n’roll qui selon lui ne convenäï k

ment qu’à Bill Haley, le style de Johnny

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Kidd alors était en fait un pas en avant vers le Rhythm’n'Blues à la sauce «Animals» ou plus récemment «Dr Feelgood». Mais qui en Angleterre à cette époque aurait o$ avancer un pareil nom ? Johnny Kidd voulait que sa musique fût synonyme de «sinistre». Le climat de ses enregistrements comme «Please don't touch», «Shaking all over» ou «Restless» étaient axés sur le thème du garçon ner- veux face à la fille sexy. La légende ra- conte que c’est Jack Goode qui le premier suggéra à Johnny le port continu du bandeau pour le show TV «Wham malgré les ordres du docteur Johnny ac-

: cepta et fit vêtir ses musiciens comme des

Pirates, portant par ailleurs des bottes de cow-boys, la folie du moment en Angle- terre. Alors que Buddy Holly et les Everly Brothers étaient au summum de leur po- pularité anglaise, les Pirates essayaient musicalement de refléter leur intérêt pour la musique «soul». Alors que les disques de Jimmy Jones («Handy Man») et de Johnny & The Hurricanes faisaient les beaux jours de la jeunesse anglaise, «Sha- king all over» se battit à mort avec le nu- méro un d’alors, «Please don’t tease» de Cliff Richard ….

L’obsession du «rhythm’n’blues» chez Kidd se traduisait notamment par des re- prises de «You got what it takes» (Marv Johnson) ou «Shot of rhythm’n’blues» (Arthur Alexander) dont il fit de petits «hits» ….

Mais , en Décembre 1961, eut lieu le second changement de personnel au sein des Pirates : les premiers devinrent les Tornadoes, responsables de l’historique «Telstar», accompagnant par ailleurs l’El- vis britannique , Billy Fury. Ils furent remplacés par Mick Green (guitare solo), Frank Farley (batterie) et Johnny Spence (guitare basse). Le «line-up» devait chan- ger régulièrement par la suite avec notam- ment le bassiste Nick Simper, décédé aux côtés de Kidd ou encore Johnny Wei- der (qui fit par la suite partie des Animals et de Family)...

Kidd enregistra encore plusieurs faces dont «I want that» (devenu «Oui mon cher» dans la bouche de Johnny Hally- day). L’envers, «Hurry on back to love», enregistré sans les Pirates mais avec l’or- chestre de Mike Stammes était quasiment une chanson gospel. «Hungry for love», «[” Il never get over you» et «Jealous girl» signés Gordon Mills le firent facilement assimiler à la vague du «Liverpool Sound», mais passé ce cap, il disparut to- talement des charts, effectuant toutefois des tournées avec diverses grandes vedet- tes américaines. Ses tentatives suivantes («Whole lotta woman» et «Shaking all over 65 ») n'obtinrent nullement le suc- cès escompté.

Pourtant, son influence se fit sentir sur divers artistes : il tourna en 1961 en An- gleterre avec Gene Vincent, Vince Eager,

C'AUTHENTIQUE HISTOIRE ) ANGLAIS.

Lord Sutch, et Vince Taylor. Ce dernier, outre sa «cover version» Barclay de «Sha- king all over» qui aujourd’hui encore fait la lue des rockers, enregistra «Big blond baby» et «Shot of rhythm'n’blues» en référence aux interprétations de Kidd. Wilko Johnson et Lee Brilleaux de Dr Feelgood choisirent comme nom de tr ce titre des Pirates. Kidd se pro-

uisit aussi au fameux «Star Club» de Hambourg en 1962 (un «must» à l’épo- que) . En décembre 1964, Jacques Bar- samian le fit connaître au public français dans «Disco Revue», Il s'ensuivit l'unique 45 T EP paru sur le marché français l’an- née suivante, si l’on excepte un «single» de série «flash black» plusieurs années après et les deux albums (compilations des 45 T) que le «rockologue» Georges Collange fit éditer après la mort de Kidd. Ce dernier influença en outre «David Bowie lui même qui adopta le port du bandeau il y a plusieurs années. A la fin de 1965, les parisiens devaient applaudir les Pirates et leurs éclairages ultra - violets lors d’un unique concert à la «Locomo- tive» . Hélas, bloqué par la douane, son matériel ne pouvant être acheminé à temps, Johnny Kidd ne put assurer ce concert...

«The fool» du chanteur de country - rock Sanford Clark fut le 45 T posthume de Johnny Kidd. En effet, le 7 Octobre 1966, il devait décéder dans un accident de voiture.

Mais, la saga héroïque de ce «pionnier du rock» ne devait pas s’arrêter là... Les Pirates privés de leur capitaine ne purent laire qu'un simple avant de se séparer Mick Green, guitariste du niveau de Scotty Moore, Galloping Cliff Gallup ou Paul Burlison disparut lui aussi des mé- moires jusqu’à ce que Wilko Johnson, le guitariste de «Feelgood» le cite maintes fois comme son influence. Durant ces an- nées de silence, Green officiait dans un groupe plutôt «soul», «Shangaï»… Une nouvelle version de «Shaking all over», après celles de Vince Taylor, des cana-

diens Guess Who, des Flaming Groovies ou des Who pour ne citer que celles - là, était malheureusement assez éloignée du style qui avait rendu Green légendaire . Mais , chose inattendue, le maître fut à son tour influencé par l'élève ! Les Pirates se reformèrent alors pour jouer à l’occa- sion de la fête du «New Musical Express» et firent une «jam» avec Wilko et Lee Brilleaux.. Il s’ensuivit une série de con- certs dans diverses universités et clubs an- glais dont la «Roundhouse» ainsi qu'un album enregistré pour une face en Avril 1977 au «Nashville Rooms» de Londres et pour l’autre au célèbre Rockfield Studio de Dave Edmunds, autre légende (vivante celle - 1à) du rock’n’roll. Il se trouvait que le studio et le producteur (Vic Maile) étaient les mêmes que ceux de Dr Feelgood. De plus, on y trouve un titre écrit avec Jack Lancaster (Status Quo) figurant également sur le dernier album de ce groupe !

Si bien que, malgré leur âge (?), en 1978 , les «New» Pirates constituent bien l’un des rares groupes de rock’n’roll et de rhythm’n'’blues «blanc» capable de ré- concilier les teds et les punks, en France comme en Angleterre...

JEAN «CHARLES» SMAINE (Asso- ciation Rock-Blues-Country France/ Revues «Rock’n’Roll Musique» }/

«Big Beat»/ «More»/ «Afro Music» / «Jazz, Blues & Co» / «Round Up»,

(Documentation complémentaire «Record Mirror», «New Musical Express», «Feeling», «Disco Revue»).

THE PIRATES :

MICK GREEN.....Guitare solo / guitare rytmique.

JOHNNY SPENCE....Guitare basse/ vocal FRAND FARLEY …. Batterie.

Discographie succinte :

Johnny Kidd & The Pirates, «Your Chea ting heart» The great late Johnny Kidd» 33 Tours Pathé Marconi C - 062 04731

«The Johnny Kidd memorial Album» 33 Tours 26062 - 04422 Pathé Marconi (intitulé également «Les Pionniers du Rock») «Shaking all over» 33 Tours Pathé Marconi Odéon 062 - 04422

« The Pirates 1977» - «Out of their skullsy , 33 Tours Warner Bros GB K56411, import Kinney Filippachi France.

at gr ns. vx

GUILT

ie | # EU \

Mental Job alias Alexis nous parle de

son groupe «GUILTY RAZORS» …. RE Par exemple TELEPHONE on

les trouve gentils, mais on aime pas leur musique, nous n’aimons en fin de compte aucun groupe de la New Wave française. Marie et les Garçons, ça, on n’aime pas... Electric Callas non plus...

- Mais ils sont dans le même truc que vous !?

- Ouai, mais nous on assume bien, on s’af- fiche pas avec eux , on les aime pas - on les aime pas - Ça s’arrête là.

- Pourquoi cette agressivité envers les autres groupes français ? - Je ne pense pas que nous sommes agres- sifs envers les groupes français simple- ment nous disons ce que nous pensons et à partir du moment tu dis ce que tu penses tu es agressif , ou tu es sympa... en fin de compte nous n’avons jamais été durs envers les groupes français... ANGE, des choses comme ça. MONA LISA, nous sommes durs, nous ne sommes même pas concernés... pas du tout con- cernés, nous ne pouvons qu'être durs et réservés par rapport à ces gens là... Mé- me Alan STIVELL lorsqu'il dit à la TV : «la New Wave c’est des cons et des dé- bilesy donc nous leur renvoyons la balle, ce n’est pas un jeu pour nous plutôt pour eux... les STINKY TOYS, on les aime bien, mais nous avons dit que leur disque était mauvais parce que nous pensions qu'il l’était.…..Ça n'empêche que c’est le batteur des S.T. qui a joué sur notre

disque… ASPHALF JUNGLE on a tou- urs été derrière.

- Mais enfin ASPHALT JUNGLE tu ne peux pas dire que les disques sont bons ? Il y a une idée mais.

-... Ouai, ce que GUILTY RAZORS pen- se, c’est qu’un groupe ce n’est pas simple- ment le produit musical c’est aussi ce qu’il représente ce qu’il est et donc AJ. c’est un tout ….

- Vous ne voulez-pas être riches ?

- Je ne crois pas que nous fassions ce métier pour faire du blé, ce n’est pas un métier pour nous, d’abord on le fait parce que ça nous plaît, mais nous ne considé- TONS pas Ça pour un gagne - pain, nous avons fait ce disque parce qu’on avait la possibilité de le faire et c’est rare en France surtout à l’époque nous avons signé, de pouvoir faire un disque, on l’a fait et la chanson «1 wanna be rich» ne veux pas dire que nous ne voulons pas avoir d'argent... parce que moi si j'ai du blé, je le claquerais avec mes potes, j’achè- terais du matos... à la limite j’achèterais une maison de campagne à mes parents... Je ne veux pas avoir une mentalité de riche, tu vois ne penser qu’à l’argent, pla- cement.… la mentalité du riche, un pou- voir par l’argent, c’est cela que nous ne voulons pas. Si on a du fric ce ne sera pas pour l’avoir dans un coffre

- Mais avoir de l'argent entraîne pas mal de choses...

- Si on peut avoir du blé... Mais je pense que nous n'y arriverons jamais. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’en France les groupes qui roulent le mieux et qui ne pourront jamais aller plus loin, les mecs gagnent au maximum un bâton par mois.

- Je suis d'accord Eudeline représente beaucoup mais...

- Justement nous n’avons jamais dit que les diques étaient géniaux... A J. : ce que nous avons dit c'est que nous aimions bien, que ça nous plaisait mais c’est le tout, c’est Eudeline, c’est Ricky Darling... pareil pour BIJOU... Mais les STINKY TOYS c’est aussi un tout que nous détes- tons , le comportement de certaines per- sonnes chez les S. T. de la musique, mais il n’y a pas que les S. TOYS...

- Mais on ne sait jamais ça peut dégénérer. - Ce qu’on a voulu dire c’est qu’on ne voulait pas avoir une mentalité de riche comme les vieux requins de Studio, des mecs comme Ça... Nous ne sommes pas contre l’argent, au contraire. C’est ce

- Le comportement de S.T. était assez qui peut faire notre force…

violent au départ maintenant ils se sont calmés.….

- C’est ce qu’on leur reproche, en fait, GUILTY RAZORS il y en a qui sont pour et d’autres qui sont contre... Nous un mec nous déteste, on comprend très bien….

- Les problèmes avec Polydor..

- Les problèmes avec Polydor, viennent du fait que Polydor a misé beaucoup d’ar- gent sur des tas de groupes, il y a des choses qui ont marché comme JAM, moins bien comme STINKY TOYS (mais mieux qu'on le croit, ils ont vendu quel- ques 8000 LP - par rapport à tout le ramdam qui a été fait c’est rien - Je veux dire le dernier des ringards d’artistes de variété chez Polydor vend plus de 8000 LP)... Ce qui s'est passé c’est qu'ils nous ont dit «ouai on fait un album avec le budget d'un 45 tours» et puis plein d’autres trucs, nous avions calculé qu’il nous fallait 12 pistes pour faire le dique et ils nous ont Fe un studio 8 pistes ce qui nous oblige à «tracker», ça deman- de beaucoup de technique. À la place de durer 15 jours ça va durer un mois donc, autant aller 15 jours dans un studio 16 pistes que de rester 1 mois dans un 8 pis- tes, Ça revient exactement au même... Et puis des tas de détails sordides, mais ça je crois, que c'est la mentalité de toutes les maisons de disques, surtout de Polty- dor qui esi une maison de disques Alle- mande et qui est as «Straight»... On a

- Qui, mais enfin, jusqu'à casser la figure à certains pour une raison Ou pour une autre...

- Non ! Faut pas non plus raconter n'im- porte quoi, on a jamais cassé la gueule à des mecs qui nous avaient dit ce que vous faites c'est pas bon, si on veut parler d'une chose il faut dire la stricte vérité ou ne rien dire. On a cassé la tête à des mecs parce que nous sommes arrivés dans un rapport violence. c'était pas vrai- ment casser la gueule, je veux dire on a ja- mais attrapé un mec tout seul dans la rue, on l'a pas dépouillé .…

- Ce n'est pas ce que je veux dire...

- Ça ce n'est jamais arrivé... Bon on s'est battu avec ippe CONSTANTIN des Editions Pathé Marconi parce que nous sommes contre le Show biz, nous le sommes ioujours, mais après il nous a si- gné; »: édition mais ça ne lui a pas réussi

12

pos vient de quitter les Editions

RAZORS

«Nous allons bouffer les autres groupes français »

fait des maquettes pour d’autres boîtes et - En fait, Tristan fait le film pour le fric ? Poly dor en voyant que trois boîtes nous ont proposé de signer, attend et ne sait pas trop ce qu'ils feront...

- Vous avez signé pour un 45 ? somme - On a signé pour 3 ans, mais ils ont telle- ment peur de nous que si nous deman- dions notre contrat, ils nous le donne- raient tout de suite, je crois que ce qui est important c’est que le groupe qui a réussi à se faire respecter chez Polydor…

par la suite...

on lui propose d'autres rôles ? - Je ne sais pas, peut-être pourra-t-il conci- lier les deux, c’est-à lui de choisir

- Mais vous n'avez pas peur de vous faire piéger en signant 3 ans ?

- Nori, c’est pas vrai, si tout se passe bien il n'y a pas , au contraire, à flipper, tu es content d’être dans une maison de dis- ques, faut pas non plus dégueuler sur tout.

- Vous vous considérez toujours comme punks ?

- Ouai. Comme mentalité, oui, parce que si tu veux Nous c’est peut-être ce qui fera notre gloire, on ne veut pas se mettre dans les modes dans les courants d'idées, le punk rock c’est un courant d'idées globales, qui nous plaît, qui nous plaît toujours , maintenant il y a une espèce de flip, on parle d’after punk... C’est DEVO, c’est le «power pop» c'est encore pire qu'avant... Nous, nous sommes dans le punk rock, nous pensons que le rock a toujours été punk : Cochran c'était un punk rocker, nous ne flippons pas du tout, nous ne voulons pas entrer dans cette mode, que ce soit disco, tout ça... d’autres groupes qui se font de plus en plus englober dans le système, se don- nent bonne conscience en gueulant-sur tous les toits qu’ils ne sont pas punks, mais ils utilisent un maximum les clichés punks.... ça va de la tenue vestimentaire, aux propos, à la façon de jouer. Nous, nous préférons assumer tout... C’est sûr que le mouvement change, mais nous évo- luerons avec lui.

- Pourquoi avoir accepté de passer dans une émission comme «Blue Jeans ?

- Parce que c’est ça rien, nous aurions bien été à «Midi Première», foutre la zone, nous devions le faire, mais ils ont flippé sur nous, Jacques Chancel aussi à flippé.…. C’est ou «Blue Jean» ou rien, pour les groupes de rock français, et la maison de disques qui nous trouve l'émission ne comprendrait pas que nous refusions de passer à la Télé, elle se fait chier à vendre un produit , tu fais un dis- que ok mais après il faut l’assumer, Poly: dor doit vendre le produit, ça c’est leur boulot, si on se met à gueuler qu'on ne vend pas de disques, on se retrouve dans une situation incroyable, le disque nous amène une Télé, nous sommes obligés de le faire, et c'est vrai que lorsque nous sommes passés à «Blue Jean» nos chiffres de vente ont augmenté, il faut être conscient de cela, il n’y a pas de honte C'est chiant qu'une émission comme «Blue Jean» existe mais il n’y a pas de honte à passer à la TV. |

- Non, je n'ai pas dit qu'il fallait dégueuler sur tout , je veux dire les anglais.

- Tous les groupes ont signé 3 ans mini- mum ! aucune maison de disques ne te si- gnera pour moins de 3 ans.

- Mais quand tu vois les Anglais, X Ray Spex.…. ils ont juste signé pour un sim- ple... Asphalt Jungle aussi.

- Ouai ! mais ça c’est la mentalité anglaise. Ce qu’il faut voir aussi c’est qu’en France le rock c’est un truc neuf, même si ça fait dix ou vingt ans qu'il y en a c’est quand même une chose neuve et tous les groupes de rock on signé minimum 3 ans, il y en a qui ont signé 5 ans et Bijou a signé pour 7 ans, les maisons de disques pensent que ce

n'est pas sur un disque que tu gagnes de

l'argent, il y a plein de contradictions, ce

qu'on veut justement, c’est de ne pas sa- crifier notre musique, c’est-à-dire nous voulons la faire telle qu’elle doit être faite ce que Nous on pense... la façon de l’enregistrer, de la produire, le nombre de jours de studio pas du délire mais on veut avoir ce qu’on veut... Nous ne voulons pas faire de concessions ]là- dessus donc si Polydor dit non et nous propose, nous on demande, si nous ne

tombons pas d’accord, nous quitterons

Polydor, des maisons de disques on en

trouvera...

- Howard DEVOTO ? Vous ne lui en voulez pas un peu ? - Howard Devoto ? le chanteur de MAGA- ZINE, ouai bien sûr qu’on lui en veut par- ce que. Pour nous ça nous a flattés, il a dit «GUILTY RAZORS c’est bon ça ressemble trop à Magazine et je ne veux pas qu'il y ait un concurrent...» Nous, ça nous a fait plaisir mais d’un autre côté, ça nous a emmerdés que dans Virgin, ce mec ait le poids de contrecarrer les projets d'un autre artiste, nous, nous n’aurions jamais fait ça, même les STINKY TOYS, que nous n’aimons pas, chez Polydor, nous n’avons jamais dit qu’il ne faut pas sortir leur disque ou des conneries comme a. D’abord, on ne nous écouterait pas, et \ils auraient absolument raison, et là, il a simplement dit «non je ne veux pas» et Virgin a dit non, ça c’est un peu chiant, alors on lui en veut bien sûr, on trouve que c’est un connard, mais nous aimons beaucoup Magazine, Howard Devoto a beaucoup de talent et puis c’est lui qui à fondé BUZZCOCKS, bref il nous a flat- tés tout en nous faisant chier

- Ce n'est pas de passer à la TV mais à «Blue Jean»

- Mais c’est ça ou rien ! Alors pour le mo- ment c’est ça !

- Tu penses réellement que Guilty Razors va devenir un gros truc ?

- Ça me fait chier de dire oui, je pense réellement qu'ils vont bouffer tous les autres groupes français . Excepté des va: leurs sûres comme LITTLE BOB STORY TELEPHONE ou BIJOU... Je crois que ce sont les plus motivés de la New Wave Française. Ce sont les moins magouilleurs, moi je suis branché , mais eux ne le sont pas du tout, ils savent exactement ce

- Le fait } 0 Tristan (le chanteur) va tour- ner un film avec Edouard MOLINARO, ça ne va pas vous gêner ?

- C'est beaucoup À rs compliqué que ça,

lya MOLINARO derrière le film, c'est qu'ils veulent faire, ils répètent. ils jouent la sœur de Marie-Hélène BREILLAT, Ca- bien, ce sont les plus jeunes aussi, Bijou. therine (qui tournait dans «les Claudine» , la moyenne d'âge se situe entre 27/30 qui est la vedette du film qui retournera ans, TELEPHONE j'ai l'impression que cn Septembre, ça nous dérange ? oui/ c'est un COUP, je ne sais pas s'ils pourront non. Si l'album est fait avant Septembre se renouveler, nous entre un 45 tours ê ab simplement nous avons besoin de un LP ça va être très différent. il y aur®

nstan pour la promo, on se démerdera une reprise d'un titre de Svd Barrett. Pour ne pas tourner à cette époque . mais nOUS aimerions nous faire produire paf si on doit l'enregistrer en Septembre, là, Syd Barrett Guilty RAZORS wa i y aura un choix à faire. Ce qui est bien évoluer dans le bon sens Je pense qué Cest que pour le moment il n’a signé Ça Va marcher et puis si ça ne marche pas aucun Contrat avec MOLINARO, officiel. tant pis. Mais pour le moment ils Ont lement il tourne, il a le rôle principal et tous les atouts pour réussir à n'y 4 Justement Comme c'est bien payé nous pas de raison Propos recueillis pat allons pouvoir nous acheter du matériel Vic TEAM

- Oui absolument, il ne le fait pas que pour ça, le film à la limite il s’en fout, la condition sine qua non de ce film c’est l’argent que Tristan va gagner, c’est une quand même importante, sera réinvestie dans le groupe, il le fait pour le «bien» du groupe, pas vraiment parce que ça lui plaît, peut-être que ça lui plaira

- Et si ça marche pour lui, que fera-t-il si

& 1

14 - 18 : Une guerre faite par des drogués

Il est un fait connu de tous, qu'on don- nait de grandes rasades d’eau de vie aux Pioupious de 14 - 18 avant de les envoyer à l'assaut d’une tranchée ennemie. Cette bonne gnole du Père Ma(l)gloire était censée donner aux fantassins autant de Cœur au ventre que de volonté farouche à l'esprit. On sait aussi quel cas les baïon- nettes et les balles de mitrailleuse fai- Saient du cœur, du ventre et de l'esprit des dits fantassins, lorsqu'elles les cou- chaient par dizaines de milliers dans les Plaines des Flandres, rendant à l'au- delà, l’eau de vie qui les avaient envoyés à la mort. Mon grand-père qui avait fait Verdun me racontait que l'alcool recti- fié qu'on leur servait avant chaque as- saut, contenait aussi de l'éther et que, la prise d'un tel breuvage, les rendait complètement euphoriques et incons- cients du danger. Pépé, qui avait eu la main transpercée et le dos ravagé par des éclats d'obus, me confirma qu'il ne sen- tit pas la douleur tant il était ivre d'’al- cool, lorsque la mitraille le faucha. Les pouvoirs publics et le Ministère des Armées dissimulèrent longtemps à l'in- formation, ce commerce stupéfiant de spiritueux frelatés. L'Histoire (de Fran- ce) elle-même, n'aurait pu s'accommoder dans ses pages de tels récits, et franche- ment on voit mal comment nos maîtres d'écoles auraient pu et pourraient encore enseigner à leurs élèves que la guerre de 14 - 18 (celle qu'on préfère) a été faite par des pochards drogués et gagnée sur le zinc des tranchées. Elle passa donc ce

fait sous silence ! Toutes les vérités, sur-

tout au 70ème degré, ne sont pas bonnes

à dire ! Et puis, la patrie était en danger, c'était un cas de légitime défonce !

Depuis, tout est rentré dans l'ordre, la patrie n'est plus en danger, les pouvoirs publics ont changé leur fusil d'épaule, (ça leur arrive aussi de porter les armes !), 1h. condamnent aujourd’hui sans réserve oute conduite en état d'ivresse, et oné

‘ivrognerie en partant de toutes - | gues qui avilissent l'homme en le dégru- ‘dant, militaire ou pos. Et les drogues sont bien le propos de cet article, puisqu'on nous rabat les oreilles à longueur de jour- née en nous rappelant qu'elles consti- tuent (les drogues) le plus grand fléau contemporain. Avant c étaient les homo- sexuels ! dixit Jean Foyer ! (Jean Foyer a toujours nié que l'homosexualité püt être un cas de légitime défonce). Et lorsqu'on se penche sur le fameux rapport de Ma- dame le Ministre Monique Pelletier qui fait état, rien que dans la région pari- sienne, de plus de 1400 internements par an (Hôpital Marmottan), on est bien près de penser en effet, que la drogue fait des ravages.

RE DS PRE La tige de chanvre qui cache la forêt de drogués

DIN 73e jt rapport Pelletier, lequel soit dit ee a DE Cf loin de faire l'unanimité, ne dit en définitive pratiquement rien de la drogue et des drogués, hormis qu il faut tout de suite construire de vastes ensembles en béton dans lesquels on par- quera les drogués. Précisons que le Pipe tère de la Santé ne reconnait comme aro- gues que les opiacés (dérivés de l'opium, morphine, Don’, les amphétamines, les poudres, les aci s de syn Ve Fu re lysergyc, sauver, diéthylamid ( UE toutes les plantes hallucinogenes de ve (hasch, colombienne, marijuana) et au herbes qui servent à réaliser les fameux joints qui circulent à chaque LP qui se respecte. Le dit rapport ne par Ait non plus, bien sûr, des dizaines de mi _ d’alcoolo et DORA, ri 4 nnée en France de CUT rs du poumon. On sait en effet que la France est avec l Espagne, le é Ha d'Europe à ne pas reconnaître t'aico

comme une drogue.

«li n'y a pas de drogués heureux»

és Olive, c'est comme 69 que les interm

teur Oli- ttan appelle le docteur ( de Lin prétend dans son dernier livre

PS AN ee 5, lala r = ro tn, Mo ut

ésiurne gérance

«A n'y a pas de drogués heureux» que la Came n a jamais permis de déboucher sur le bonheur. Olive n'a pas fait fort ! Et on eut aimé, lui qui connaît si bien le monde de la drogue on sussure mé- me qu'il le connaît trop bien qu'il en parlât mieux. Non pas qu'il faille lais- ser entendre que la drogue est la clef du Paradis, non certainement pas, elle se- rait même davantage la clef des enfers, Mais qu'au moins, pour une fois, quel- qu'un de compétent aille jusqu'au fond des choses et n'entende pas circonscrire la drogue et les drogués au sensationnel Ou au sordide.

PEINE DID QE Voyage au bout du trip

Sn Sait-on que la plupart des grands écri- vains, et plus généralement les grands artistes de ce monde, de Rabelais à Hendrix en passant par Verlaine, Rim- baud, Baudelaire, Poë, Nerval, Nietzche, Freud, Dali, Clapton, les Stones, certains coureurs automobiles et tous les autres, conçurent et réalisèrent leurs œuvres sous l'empire de la drogue. Oeuvres que notre monde moderne matérialiste a si bien récupérées, au point de les diffuser lar- gement chez le grand public et d'en in- clure certaines dans les programmes sco- laires ou universitaires, inconscient qu el- les sont les œuvres de drogués. Paradigme des paradoxes ! Et pourtant !

Quand le verrou frontal saute : la montée de la conscience !

La drogue, la vraie, ne parlons pas de toutes les petites drogues ponctuelles, aseptisantes : télé, voiture, métro, boulot, dodo, coco, sécu, retraite, branlette, tier- et tutti quanti, a la particularité de faire sauter le verrou frontal de son uti- lisateur. C’est à dire que le type qui uti- lise un trip sérieux, décolle littéralement

et atteint en quelques secondes un état : de. conscience supérieur, il n'est plus v matière, il est pur esprit. Il se met alors à capter des milliers de vibrations d'on- des (on sait que toute matiere visible baigne dans un tissu spatio-temporel char- d'ondes, et qu'elle en est le réflecteur optique et électro-magnétique et qu'elle fait vibrer ces ondes). On sait également que la conscience n'est rien d'autre que vibrations d'ondes au sein d'une ou plu- sieurs structures cristallines, comme le cerveau qui est lui aussi de la matiere (grise ou pas). Donc le type en montée d'acide devient clair-voyant. En captant les vibrations d'ondes du tissu spatio- temporel, lequel tissu détient toute l'in- formation possible du monde, toute la pensée donc toute la connaissance du cos- mos, le drogué se sent étrangement bien, étrangement lucide ; la matiere, ce corps

DE + DD PNEU PE ROUS au PÉROU pr: -#

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7.

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qui it tant sur son esprit et dans la- quelle ïil se trouvait piégé, enfermé (enfer-me, les voilà les enfers), n'a plus de masse ; le type se sent flotter, loin de tou- te cette merde qui, quelques instants au- Paravant, le rongeait. Et il se met à voir des choses extraordinaires, à entendre des sons fabuleux, le champ d'inves- tigation de sa conscience s'étend à perte de vue, il se sent bien, il est heureux ! Il suffit en outre qu'il ait quelque chose à dire, à écrire ou à jouer et qu'il ait un peu de talent, pour que le miracle arrive. Voilà d'ailleurs ce qu'écrivait Gérard de Nerval à Madame Alexandre Dumas, alors qu'il venait de finir une cure de désin- toxication : «L'illusion, le paradoxe, la présomption sont toutes choses ennemies du bon sens dont je n'ai jamais manqué. Au fond j'ai fait un rêve très amusant et je le regrette ; j'en suis même à me de- mander s'il n'était pas plus vrai que ce qui me semble seul explicable et naturel au- jourd’hui, maïs comme il y a ici des méde- cins et des commissaires qui veillent à ce qu'on n'étende pas le champ de la poésie aux dépens de la voie publique, on ne m'a laissé sortir et vaquer définitivement par- mi les gens raisonnables que lorsque je suis convenu bien formellement d'avoir été malade, ce qui coûtait beaucoup à mon amour-propre et même à ma véraci- té. Avoue ! Avoue ! me criait-on, comme on faisait jadis aux sorciers et aux héré- tiques, et pour en finir, je suis convenu de me laisser classer dans une affection définie par les docteurs et appelée indif- féremment théomanie ou démonomanie dans le dictionnaire médical. À l'aide des définitions incluses dans ces deux arti- cles, la science a le droit d'escamoter ou réduire au silence tous les prophètes et voyants prédits par l'apocalypse, dont je me flattais d'être l'un. Mais je me ré- signe à mon sort et, si je manque à ma prédestination, j'accuserai le docteur Blanche d'avoir subtilisé l'esprit divin».

Nerval ou la victoire de l’esprit sur la matière

Nerval qui utilisait indifféremment l'ab- sinthe (ceint de AB, en hébreu l'esprit) et l'opium, a été l’un de ces êtres qui ou- vrent les yeux à un songe en les ouvrant à la lumière du jour et pour lesquels la mort n'est que le passage du rêve éphémère et borné au rêve éternel et infini qu'il leur a été donné (par la drogue) d'entrevoir. Peu lui importait que le popu, dans son ignorance, ou les savants dans leurs pré- somptions, traitassent d’hallucinations les visions glorieuses se révèlait pour lui l’au-dela. Il restait voluptueusement dans les nuages, se refusant à admettre les idées de la foule sur ce qui est illusion et ce qui est réalité. Il avait eu de très bonne

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heure la conviction que la foule se trom- pe, et que l'univers matériel auquel elle a foi parce que ses yeux le voient et que ses mains le touchent, n'est que fantô- mes et apparences. Pour lui, le monde in- visible était, au contraire, le seul qui ne fût point chimérique. Comme Edgar Poë et tous les visionnaires, il disait que l'er- reur de la foule provient de ce que l'’au- delà et tout le monde supra-normal lui est fermé, car il n'est donné qu'à un petit nombre d'élus de flirter avec les esprits avant d'avoir dépouillé leur enveloppe mortelle.

De la descente à la chute

Bien sûr, accèder à un tel état de cons- cience et de clairvoyance par le biais de la drogue, n'est pas sans dangers. Le pre- mier de ces dangers est l’accoutumance à la drogue et corollairement le refus chronique de l'autorité matérielle. Le dro- gué entre complètement dans une autre dimension. Et puis les choses qu'il a vues sont si belles, qu'il n'a vraiment pas envie de les voir disparaître. Alors il récidive ! Deuxième danger, le plus grave, la des- truction physique du cerveau. Les hallu- cinogènes naturels ou de synthèse détrui- sent les neurones et les plexus nerveux et amènent ainsi le drogué à un état dit de démence ou de folie. Ce qui se passa pour Gérard de Nerval, Verlaine, Rimbaud, Nietzsche qui, un beau jour confondi- rent, c'est à dire qu'ils fondirent le vi- sible, le réel avec l’invisible, le surréel.

Alors légitime défonce ou pas ?

RS

Ce qu'il y a de véritablement légitime dans tout ça, n'en déplaise aux censeurs en tous genres, c'est la quête effrénée de toute une jeunesse d'une spiritualité per- due. Perdue ? À mieux regarder, on peut même dire volontairement détruite, fa- rouchement pourchassée, machiavélique- ment enterrée par un monde matérialis- te délirant et suicidaire qui a définiti- vement perdu l’esprit. Bien sür, la drogue n'est pas le meilleur remède, elle est me- me un fléau car elle tue ! Mais à tout le moins ! Mourir aujourd’hui au paradis, fût-il artificiel, ou vivre demain aux en- fers radio-actifs, il faudra bien choisir !

J.P.P.

extraite du KRAPAUD BAVEUX, un des plus brillants représentants de la vraie B.D. «underground». La diffusion du Krapaud Baveux n'est assurée par aucun réseau commercial de distribution.

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Palmer (de bijou) a changé ses lunettes.

Le groupe Téléphone obtient le même succès que les Variations. Les concerts de Wagram et du Palace se sont terminés en folie collective.

* Henri Leproux a déclaré .…… «Je n'ai connu que trois véritables showmen : Johnny, Jo Leb et Jeff Manzetti {le chanteur de Paris)».

* Feeling distribue gratuitement ses in- vendus à la sortie des concerts.

* Beaucoup de succès à Lyon pour le groupe Ganafoul dont la sortie du deu- xième album est prévue pour la ren- trée.

* Linda Keel a signé en définitive chez Vogue.

* Rocks a vendu 7000 exemplaires du numéro Î.

° Ginger (ex L.B.S.) est venu faire le bœuf avec Bob à l'espace Cardin.

* Moustique a été la vedette de la fête du P.C. d’une petite ville, proche de Maubeuge, avec Calcinator et Paris.

* On annonce un maximum de festi- vals de rock cet été en France.

* Régénérescence du rock «fifties» un peu partout en France avec quelques excellents groupes amateurs comme les «Saphirs» «Alligators», etc... pour la province et «Little Buddy & les Kids» les «Rockin Rebels» et «Go Go Pigall's» pour la capitale.

* Christian Landru (Marcq en Barœul), Denis Calimé {St André) , dans le nord et Patrick Béranger (Vierzon), sont les

14

ES ee mot CNE LéReRREE

Organisateurs de «Rockin' hops» les plus dynamiques de province, puis- qu'ils déplacent des rockers de Belgi- que, Angleterre , Hollande et Allema:- gne à chacune de leurs manifestations ont été présentés notamment, Vince Taylor, Flying Saucers et Burt Allis, le chanteur rockabilly allemand .

" Jacques Perret, manager de Vince Taylor, prépare un grand festival de rock'n'roll à Mâcon d'ici fin 78.

Annie Philippe qui réapparaît pé- ri t, a enregistré «Apple - jeck» de Dolly Partron chez AB Productions.

L'album de Larry Martin Factory, paru sur RCA Allemagne et Italie, ne sortira en France qu'à la rentrée.

* Warm Gun 2 bouclé son second 45T produit par Larry Martin pour RCA.

* Les Boys, Belle Epoque, Taling Heads, etc. c'était l’une des dernières émissions de «Blue Jean» qui prendra fin, en fin de mois de Juin, après les précédents changements survenus à Radio France.

Richard Kennings, artiste WEA responsable de la version française de «it's so easy» (Ronstadt - Holly), présente régulièrement des program- mes musicaux conçus avec Jean «Charles» Smaine sur Radio France inter - national.

Super Succès au championnat du Monde de Rock’n'Roll début Juin à Genève... l'exposition photo itiné- rante de RANCUREL - LAMPARD fut très remarquée, parmi les visiteurs de marque. retrouvaille avec Antonio RUBIO le fameux 1er «contrebas- siste» !.. et Oui ! qui accompagna les premiers galas de Johnny Hallyday.

* Le dernier 45 T des Stones promis a un très gros succès (on s'y attendait).

* Lors d'un récent gala près de Mâcon, Burt Blanca a déclaré qu'il ne ferait plus de concert avec Eddy Mitchell, Dick Rivers et Vince Taylor pour des motifs divers (...) . Burt, séparé de son frère, a réalisé un album pour les USA

* Vigon doit sortir un nouveau 45 T disco chez Decca : à quand un vrai re- tour au rock ?

* Valérie Lagrange prépare un album pour la rentrée et devrait se produire cet automne à «Campagne Première»

super formation.

LA " " C'est M. Barrière qui doit s'occuper de la future programmation rock folk

que tente l'Olympia.

* Après Eddy Mitchell, Carl Perkins et Aufray notamment, Vince

Hugues Taylor a rencontré Nicoletta à Mäcon qui est une grande fan de rock : Vince prépare un nouveau 45 tours et devrait avoir Commencé le tournage des «Gui-

tares de la violence» lorsque vous lirez ces lignes.

" Bo Diddley ne sera pas à Antibes cet été , par contre on y verra entre autres Carla Bley, Clifton Chénier et le tou- jours jeune Lionel Hampton.

* Philippe Bouillaguet écœuré de la rock - scène française quitte «Rock en Stock» et rentre à la «vie catholique». Voici la première photo prise du célè- bre journaliste après une conférence de rédaction de notre confrère catholique,

* Amanda Lear chouchoute des «Noc- turnes» de RT.L.

" Beaucoup plus de rock'n'roll «pur» et de country & western sur ces mêmes «Nocturnes» grâce à Georges Lang. Gérard Lautrey et la FARC préparent séparément les livrets détaillés consa- crés à l'œuvre de Gene Vincent : FARC, Marc Alésina 6, rue Hélène Boucher 42400 - St Chamond - Little Tony, à son tour, referait du Rock en Italie, sur RCA.

“Le disque de «Shakin’ Street» se vend

tres mal. C.B.S. ne trouve pas de distri-

buteurs pour l'étranger.

* Plus aucune nouvelle de Jo Leb et de

Petit Pois. Le frère de Jo (Léon Leb) 2 juré de reformer les Variations depuis qu'il sait que Bitton n’est plus rabbin et que Tobaly ne rêve que de «Come Along». Wait and see

d'art + Ce + LM AE NN

et à l'Olympia, entourée de sa nouvelle

/ les |

C'est le groupe Paris qui fera l'ouver- ture du Golf en Septembre.

Magnum se sépare

* Johnny Hallyday a grossi de 10 kgs. Son orchestre est un groupe de bal

lamentable, Pendant ce temps son ex

guitariste prépare son disque {je $ > rl de Rolling, bien sûr !) 7

" Si vous êtes fan de feu - Jimmy Hendrix - il vous faut vite adhérer au Club : Michel Durvin - rue mandenne* 551 - 6590 Momignies k

. Article important sur Factory dans le dernier Antirouille .

* Trust et Téléphone n'ont pas pu (pour des raisons de tournées) &tre gré sents au festival de l'Olympia.

* Le groupe de Ginger a pour nom dé: finitif «HOLD - UP».

* T.E.E. marche très bien en province

* Concert inattendu de Claude Olmos et de son groupe Momos au Golf. Claude est devenu «new-wave». ||! chante des trucs comme : «Masturbez- vous, prenez - y du goût»

FESTIVAL ROCK FRANÇAIS Olympia du 1er au 11 Juillet 78 Samedi 1er de 14 à 19 H : POTEMKINE, SURYA, WEIDORJE Dimanche 2 de 14 à 19 H : OCEAN, MONA LISA, ATOLL Lundi 3 à 20 H :

AD MAJOREM, Alain MARKUS- FELD, Tim BLACKE

Samedi 8 de 14 à 19 H : ROCK'N'ROLLER, DOUDOU & CO, DIESEL, LITTLE BOB STORY Dimanche 9 de 14 à 19 H : BRACCOS BAND, MARIE ET LES GARÇONS, BIJOU

Lundi 10 à 20 H :

Nuit «new-wave» avec, sous réser- ves, le film du jubilé des SEX PIS- TOLS et : ELECTRIC CALLAS,

GAZOLINE, METAL URBAIN STINKY TOYS, GUILTY RAZORS LOU'S, ASPHALT JUNGLE STARSHOOTER Mardi 11 de 14 à 19 H :

BREZOVAR, SHAKIN'STREET. TRANS EUROP EXPRESS GANAFOUL

Le Festival est patronné par la re- vue BEST et RTL.

FESTIVAL DE LA ROCHELLE Parc des Expositions le 8 Juillet avec : BIJOU, SHAKIN'STREET, LOUS'S, ROCKIN'REBELS, CON: TROL, CALCINATOR, TOTEM, STILETOS, REVERBERES, STRICNINE, GARE DES EPIS (groupe surprise). :

35 F à l'avance et 40 F sur place

_ qu'on nr 7 gate lon

par Jacques BARSAMIAN

David Bowie dans le quotidien Washington Star : «J'ai nes une certaine appréhension en montant sur <s On ne sait ue d’un concert à

autre comment ra le public. J’es- père toujours qu’il ne quittera pes la

_ salle avant moi». On attend le second film de Bowie avant la fin de l’année.

__ s’agit de «Just Another Gigolo» dans

_ lequel il a pour partenaires Kim Novak _Mariene Dietrich, Maria Schell et Curt Jurdens.

RS Depuis qu'il est mort, Elvis Presley, - a plein d'imitateurs aux U.S.A. : Den- nis Wise, Alan, Johnny Harra, Dennis

Hoïit, Bill Haney, Steve Long, Ric Sau-

cedo , etc... qui se remplissent les po- _ Ches !...Jean - Bernard Hebey a diffusé

dans son émission «Poste Restante»

sur RTL en exclusivité le nouveau Dy- $ lan qu'il apprécie énomément. Mick

__ Jagger et Keith Richard ont l'intention

de produire le prochain disque de

Peter Tosh, artiste Reggae. En France,

il semble que le Reggae commence à

vraiment accrocher un public assez large... La fièvre du samedi soir se poursuit : Déjà un million d'albums (doubles) de «Saturday Night Fever» (avec les Bee Gees) vendus dans notre pays... Le nouvel LP de Talking Heads

produit par Eno, devrait s'appeler «The Big Country». | parait que le goupe à énormément progressé ……

la ville universitaire

| ….#Blue Horizon Renaissance» |! avec les retours des Chicken Schack …_ de Stan Webb et de Peter Green, l'ex- guitariste de Fleetwood Mac. Procès intenté par Robert Fripp contre les deux français Pierre Bachelet et Hervé Roy à qui il reproche d’avoir pompé sur «Lark's Tongues In Aspic» pour composer la musique du film «Emma- nuelle»…. Festival de Blues à Londres le 21 juillet à l'Odeon d'Hammersmith avec Buddy Guy, Junior Wells et Clif- ton Chenier..… On parle beaucoup dans la capitale anglaise de Gruppo Sportivo, un groupe hollandais, au nom américain, qui joue une musique très américaine... Michel Thonney part aux Etats-Unis du 1er Juillet au 15 Août. Il compte rencontrer Little Richard et Larry Williams, et, il est question qu'il produise quelques dis- ques de Rock’n'Roll. Pour les albums, qu'éventuellement vous lui commande- rez, il faudra donc patienter jusqu'à mi-août pour recevoir vos disques. Travail à l'américaine : lorsque les fans du Marshall Tucker Band veulent être informés des activités de leur groupe favori, ils n’ont qu'un numéro de télé- phone à composer pour le savoir...

Magazine, le groupe d'Howard De- voto qui était de passage à Paris le 20 Juin, a refusé de faire la première par- tie de concerts des Stranglers en An- gleterre : «On ne joue en premiére

partie de personne. On préfère passer en vedette, même si c’est devant 300 personnes [». Devoto , qui a hâte de se produire en France avec Magazine, vraisemblablement dans les trois mois, pourrait toutefois assurer les 1ères par- ties de la tournée européenne d'un très grand groupe. Devoto était venu présenter le premier 30 cm de Magazi- ne à plusieurs Rock Critics français, ainsi qu'à Paul Alessandrini pour France Musique. Le soir, il a fait une brève apparition au Théâtre Mogador se produisait Mink de Ville , mais il a avoué préférer David Bowie , Iggy

Pop et Lou Reed. |] a aussi visité som-

mairement la Capitale : «J'étais venu quand j'étais gosse en 1965 ou à peu près. Je ne me souviens de plus grand chose, si ce n’est l’Arc de Triomphe, le Sacré Cœur et la Tour Effeil».

En première partie de Tom Petty And The Heartbreakers, au Civic de Santa Monica (Californie), l’ex-New York Dolls David Johansen a interpré- «Personality Crisis» et «Frenchet- te», ainsi que son adaptation du succès des Four Tops «Reach Out l'Il Be There». «Lorsque les gens écoutent mes nouveaux albums, ils se mastur- bent». C'est Lou Reed qui parle .…..

Le film des Who «The Kids Are Abright» doit sortir à Noël. En septembre , les Who tourneront un autre film basé sur l'album «Quadro- phenia, «Who Are You» et «Had Enough» sont les titres du nouveau 45 tours. L'album «Fun With Science» est prévu pour fin août...

C'est à la fin de l'été que les Stones joueront dans les capitales européen- nes...

David Bowie sort un double album enregistré «Live» à Philadelphie et

produit par Tony Visconti...

Triomphe pour Nick Lowe et Rock- pile au Whisky A Gogo. Lowe, qui est une véritable vedette à Los Angeles, a particulièrement été applaudi dans «So It Goes», «1 Love The Sound Of Breaking Glass», «1 Knew The Bride» et «Heart Of The City». Dave Ed- munds s’est également taillé une bonne part du succès avec son fameux «l Hear You Knocking».

Elvis Costello, le Woody Allen du Rock, est allé voir le concert de Bob Dylan à Los Angeles et a trouvé cela fantastique. Bob et Elvis ont aussi lon- guement discuté de New Wave et du Punk Rock... Sham 69 n'a pu jouer au Centre Sportif de Bracknell, le Conseil Municipal ayant interdit le concert du groupe comparé par beaucoup aux Sex Pistols... Dès qu'ils auront trouvé un remplaçant à Rotten , les Sex Pistols remonteront sur scène , affirme McLaren. La tournée américaine des Stones a très bien débuté !!! Les places à 50 F se vendent à 500 F au marché noir Grande campagne promotion- nelle en Grande Bretagne pour l'album «20 Great Originals des Coasters. Les Coasters, c'étaient les Darts quinze ans plus tôt

Tournée américaine en octobre pour les Moody Blues, suivie d'une série de récitals en Europe...Nick Plytas, l'ex- Roogalators (claviers) sort un simple

en solo : «Your Dream Is A Day Dream». Le label anglais Lightning Records ressort plein de vieux succès comme «Waterloo Sunset» des Kinks et «Colors» de Donovan., Certains avaient assuré Un peu prématurément qu'Eagles donnerait des concerts en Europe cet été. || semble malheureu- sement qu'il n’en sera rien. Compa- raison entre Van Halen et Black Sab- bath dans la presse anglaise…..lan Dury Patti Smith, Status Quo, Jam et The Tom Robinson Band sont quelques uns des artistes pressentis par le Festi- val de Reading (Angleterre) du 25 au 27 août. À cause de la Coupe du Monde de Foot Ball, Jonathan Rich- man and The Modern Lovers ont du reporter plusieurs dates de leur récente tournée anglaise. Non seulement John Lennon enregistre, mais il est aussi question qu'il ait le rôle principal d'un film intitulé «The Street Messi- ah» : le messie de ma rue... Dans une interview pour la TV australienne, Paul McCartney a finalement admit que Linda, sa femme était une très mauvai- se musicienne au début de Wings...

11 fallait s’y attendre : Kiss tourne un film de science fiction : «Phantom Of The Park». Cher, ex-Sonny And Cher, ancienne épouse de Greg Allman serait à présent la compagne de Gene Simmons de Kiss. Il paraît qu'elle serait très contente d'être avec lui par- ce qu'elle peut profiter de sa trousse à maquillage. Pas débiles les japonais : Kiss a attiré 60 000 personnes en cinq concerts à Tokyo. Il s'agissait surtout d'étudiants.

Des inédits des Beach Boys vien- nent d'être retrouvés «Mon frère Brian, a déclaré le batteur Dennis Wil- son, avait rangé les bandes dans notre studio et avait complètement oublié elles étaient». Quand on sait la va- leur que certains attachent à de tels enregistrements, c'est assez INCrOYa- ble !!!... Alice Cooper, qui a réussi à se débarrasser de sa fâcheuse habitude de se saouler, préparait dernièrement un album, dont les textes sont signés Bernie Taupin, le parolier d'Elton John. Initialement «Some Girls», l'album des Stones, devait avoir pour titre «Don't Steal My Girl» (ne me pique pas ma fille). Sans doute était- ce un hommage de Mick Jagger à Bryan Ferry ?!?.Rod Stewart a déclaré : «Jimmy Page a formé Led Zeppelin après avoir vu le Jeff Beck Group à l'époque j'en faisais partie. || a assisté à six ou sept de nos con- certs, et à son retour a décidé de fonder cet ensemble qui nous ressem- blait en tous points»... «Charlie Watts est le pivot du nouvel album des Stones» , a affirmé Ron Wood. De son côté Watts a dit : «Ces scéances d’enre- gistrement à Paris nous ont vraiment surpris : Woody joue mieux encore qu'on ne le croyait»...Clash dans le mensuel US. Creem : «On veut qu'on entende nos disques dans les Juke -

Boxes, qu'ils soient Numéro 1 au Hit Parade, et ainsi ouvrir la voie à d'au- tres groupes»...

Non, Bob Dylan n'est pas ruiné par son film «Ronaldo And Claras, Les distributeurs lui ont proposé 2 millions de dollars à condition qu’il réduise son très long métrage de 4 à 2 heures. Î!l a bien sûr tout de suite pris ses ciseaux!.. Et si les places de ses concerts sont aussi chères , c'est parce que le Zimm touche l'intégralité de la recette après déduction de tous les frais, À Londres, on a volé des billets pour l’un des con- certs d’Earl's Court de Dylan. Au prix sont les billets, on ne s'étonne pas que certains ne veulent pas payer, mais tout de même voir ce qui est l’évène- ment de l’année.

Bill Graham organise un concert gra- tuit à Léningrad le 4 Juillet avec les Beach Boys, Joan Baez et Santana. On attend plus de 200 mille personnes... «White Mansion» est le titre d'un al- bum concept, qui a pour sujet la guer- re de sécession, auquel ont participé Eric Clapton, Bernie Leadon, Waylon Jennings et Jessi Colter…

Virgin investit 500 mille livres Ster- ling pour le lancement d’un nouveau club The Venue (contenance : 600 pla- ces assises) en face de la gare Victoria. ll est possible que le Palace (Paris 9ème) présente les Stranglers le 8 Juillet, Taj Mahal le 10 ou 11...

Mercury sort en Juillet un album de Jerry Lee Lewis celui-ci reprend

«Lucille» de Little Richard et «Blue Suede Shoes» de Carl Perkins. Titre :-

«Jerry Lee Keeps Rockin'»..

En Septembre, Phonogram réédite cinq albums Chess de Chuck Berry dans leurs pochettes originales.

Van Morrison doit mettre sur le mar- ché un 33 tours («Wave Length») vers le milieu de l'été...

Nashville : Eddy Mitchell doit y enre-

gistrer un autre disque. Du coup, il

n'y aura pas de tournée française cet

été pour Schmoll.…

David Bowie (encore lui) a déclaré courant Juin dans l'Evening News :

«Je ne pense pas que le rock soit en- core un moyen de communication. La new-wave l'est beaucoup plus et cela n’a pas grand chose à voir avec le Rock and Roll» (sic ? ! 2).

Ces hommes étranges venus d’ailleurs : DEVO c'est à dire les guitaristes Bob Casale, Bob Motherbaugh, le bas- siste Jerry Casale, le batteur Alan Wad- dington et Mark Motherbaugh (Moog) doivent sortir leur premier 30 cm le 28 Août. Warner et Virgin se sont, semble-t-il, mis d'accord : Warner dis- tribuera le groupe d’Akron (dans l'Ohio) aux Etats Unis, Virgin dans le reste du monde. L'album, produit par Brian Eno, devrait s'appeler «OK. We're Not Men». En attendant Stiff, qui a déjà sorti deux simples «Mon- goloïd»/«Jocko Homo» et «Satisfac- tion» (merveilleuse reprise du classi- que des Stones)/«Slôppy», propose un troisième 45 tours «Be Stiff»…

Et puis on parle d'un album pirate «Workforce - Live ! On Site» ,etonen annonçait un autre qui devait être en- registré au Festival de Knebworth, avant même que celui-ci n'ait lieu. Devo, qui semble être le groupe de l'année, en tous les cas le plus inté- ressant depuis les Sex Pistols, est allé à San Francisco tourner «Human Highway», le nouveau film de Neil Young. Dans ce film, Devo représen- te le cauchemar de Young.

mate ob anttanlnes AAC :

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rock nrol radio

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. Pour ma part, jy présentais «Le Poinçon- neur des Lilasy de Gain

CASTRES E 25 it en > 61 : Dis Pr 1% Maurice Chevallier, j'y suis resté 6 mois.

ment ce que tu as fait depuis tes premiers balbutiements ? HA. - Je suis à Neuilly le 18 Août 1929, j'ai deux frères, et une sœur. Issu d'une famille aristocrate, j'ai commencé mes études secondaires au lycée fran- çais de Madrid, après le divorce de mes Fra x J'ai été séduit par le flamenco à

femme, que je me suis dégagé de l’in- fluence paternelle. Au lieu d’entreprendre

les études d’architecture que souhaitait mon père ….

RN.RM. - C'est donc à cette é e que se situent tes vrais débuts ? dE mi HA. - Oui, j’ai chanté à St Germain des Près, à Rome, sur la Côte d’Azur, je n'avais pas 20 ans. Je suis ensuite passé dans des cabarets de la Rive Gauche, chantant du folklore, du Brassens et du Leclerc. Ce sont des gens comme Ava Gardner ou Aznavour que j'avais rencon- trés qui m’ont engagé à devenir profes- sionnel.

RN.RM. - C'est je crois à cette époque que tu as eu un prernier contact avec le Rock ?

HA. - Oui, c'était en ’58 lors des «Numé:- ros I de Demain», concours organisé par

_ Europe I , passait Bill Haley. Je dois

dire que son style ne m’a jamais accroché.

nel rg que personne ne connaissait, à l” e il produisait au «Milord l’A: e». J'ai

RON ALE *

l 'ai été invit Je passais au «Blue Angel» de New York, Yy ai connu Peter, Paul & Mary , Pete Seeger et ses Weavers, le Kingston Trio et la fameuse chanson «Blowing in the

wind».

RN.RM. - Qu as-tu fait ensuite ?

HA. - En ’62, j'étais absolument seul. Je passais chez Patachou à Montmartre, je suis également parti en Turquie pour 6 mois . J’ai enregistré «500 miles», un clas- sique de Bobby Bare et du Kingston Trio, qui est devenu «J’entends siffler le train», le parolier français Jacques Plante signant le morceau comme un orginal. La version

The Biggest Blow ï PRAYER by Ronnie Biggs

à Denis et Le De

#1

£ RE DR EL RTS LOT CT NOT LC OETE LT: tu 2 Rec HET AREAS NTANNU" EE NT EE PRESS à ; LA M LOUE RE NT ANT: L | TEFAL à CP ON ES : 8 PAU.

Hugues Aufray

J'AIME LES CHOSES SIMPLES

Au moment de la parution de son dernier double album, «Rock’n’Roll ue» a rencontré Hugues Aufray chez lui à Marnes la Coquette. Fidèle à l’image que l'on se fait traditionnellement de lui, celle d’un amoureux de la nature doublé d’une

“hui comme «démodée»

fu

Vravrss TL Ë y

a D). 9 plus, tout e

«Jada». Je dois te préciser que j’ai été le premier à utiliser la pédale fuzz pour «Les crayons de couleur»

RN.RM. - Ta grosse vogue a duré toutes les années 60 pratiquement ?

HA. - Oui, j'ai eu d’autres succès avec les adaptations de Dylan, avec «On est les rois» (King of the road) de Roger Miller, avec «Je croyais» (Yesterday) des Beatles, «Le rossignol anglais» , «C’est tout bon» dédié à Jean-Claude Killy jusqu’en *68 avec «Adieu Monsieur le Professeur»

* Les re-re de guitares de «Never mind the bollocks» ont été assuré par ce vieux farceur de Chris Spee- ding (oh! scandale)

* La véritable cause de la séparation des pistols serait due au fait qu'ils étaient incapables d'assurer conve- nablement musicalement.

* C'est Rotten qui a mis le feu aux poudres en s’enguelant avec les trois autres et en les traitant d'incapa- bles.

* Mac Laren serait de conivence avec Sid, Steve et Cook et avec Rotten.

* On connaît la formation du nou- veau groupe de Johnny Rotten :

Jah Wobble (basse), Jim Walker (batterie), et Keith Levine (Guitare) * C'est Claude Engel (musicien

français) qui joue sur le nouveau

single des Pistols. Sur ce maxi-sim-

ple une face est consacrée à Sid Vi-

cious qui personnalise «My Way»

de Claude François et sur l’autre c'est (en tous ças sur la pochette)

Jone (guitare), Biggs (du train pos-

tal au chant), Bôrmann (l’ex-chef

nazi à la basse) et Cook la batte- rie). Une jolie brochette de fous fu- rieux.

t un gros tube, la

a: ! 5

ès , il y a eu «N’y pense st bien» de Dylan, «L’éper- vier» , «Georgia» de Ray Charles, «A bien- tôt nous deux», «Stewball», «Céline»,

grande éducation, Hugues nous a reçus avec une extrême gentillesse, c dérée Des Demidoup 40 Dies

(...) igence,

éclectisme et sensibilité sont les traits déterminants de ce grand Monsieur qui, à presque 49 ans alors qu’il en paraît immuablement dix de moins , poursuit en marge des modes une carrière somme toute très riche en succès et souvenirs.

RN.RM. - Comment et avec qui se sont passées tes premières tournées ?

$ g:

ick. Je su toujours d'aller

très bons termes avec Sylvie et Johnny , malgré un fâcheux malentendu de quel- ques années, également avec Jean-Jacques Debout. J’ai également révélé Paco Ibanez

et Marianne Faïithfull à la TV et la même

année (’65) , je suis parti en tournée avec

Johnny Hallyday. J’ai également travaillé

avec Eric Charden et Ronnie Bird.

RNRM. - Puisqu'on parle de Ronnie, comment as-tu évolué durant toutes ces années face au Rock et à la Pop Music, et maintenant à plus forte raison ?

H.A. - A cette époque donc, je n'étais pas du tout branché sur le Rock. Mais, à la différence de Bill Haley et les autres, Vince Taylor reste l’un de mes plus beaux souvenirs de scène, avec Judy Garland à Chaillot et bien sûr Bob Dylan. J'avais vu Vince au « Vieux Colom- bier» à Antibes et s’il n’avait pas existé

‘sur le coup c’est ce que j'aurais voulu

faie sur une scène, tant c’était fascinant ! Sinon, j'aime toujours les Beatles, des gens absolument complets, les Byrds, Dick Annegarn qui n’a pas la place qu’il mérite, Crosby, Stills, Nash & Young, les Eagles, Little Feat, Ry Cooder, JJ Cale, James Taylor, Alain Souchon, Eddy Mit- chell et il ne faut pas l’oublier, la grande Edith Piaf.

RN.R.M. - Le phénomène punk ? HA. - C’est effectivement davantage

un phénomène que hase musicale. Le temps seul juge des 1

RNRM. - Aimes-tu d'autres styles de musique, comme le Jazz ? HA - Oui, bien sûr.

RNRM. - t'es - tu produit à l'étranger ?

HA. - Principalement en Belgique je suis très populaire et au Québec.

RN.RM. - Il y a eu une cassure quand même à la fin des années ‘60 ?

HA. - En ’66, j'ai pris un certain recul, je suis parti en Ardèche. J’ai eu encore des succès populaires avec «Il faut ranger ta poupée», «Adieu, Monsieur le Profes- seur» en 67 et 68, en *69 Barclay a sorti

un dernier album enregistré à l'Olympia.

avec, Alain Barrière en "64, avec D 4 à Lionne ;

En ’70, j'ai créé «La Compagnie» avec Norbert Saada. J’ai eu encore quelque, tubes («Des femmes …. du Fan «Moi et mon camion), « Cy Fair»), mais nous avons eu des difficultés financières et je me suis retrouvé ruiné ! Après deux albums sur Musidisc en ’71 et ”72 («Avec Amour» et «Hugues Aufraÿ & his folks» ). je suis chez Filipacchi (WEA) de 73 à *76 j'ai réalisé 3 albums («Garlicky avec «Hasta luego», «Nicole» avec «Jolie Fanny» et «Aquarium»). Mon retour s’est concrétisé en ’75 avec «Cau- chemar locomoteur» ….

RNR.M. - Justement, des titres comme «Tchin tchin» en ‘76 ont fait décrocher plus d'un de tes fans comme moi ?

H.A. - Tout est une question de contexte et de vision. J’ai chanté «Tchin tchiny devant des prisonniers et pour eux, c'était une chanson d’espoir. De même «La Ballade de Ira l’indien» je ne pense pas être loin des chansons qui ont fait ma po- pularité. La vérité est que je n'ai jamais voulu adopter une étiquette, et l’on m’a souvent reproché d’être «opportuniste» de même qu’à une époque des partis politiques m’avaient contacté, croyant m'avoir non seulement situé définitive- ment , mais «acquis à leur cause»... Tout cela est le reflet de la mentalité française et, à un degré moindre, je suis un peu dans le même cas que Dylan par exemple lorsqu'il a enregistré avec Johnny Cash, que j'aime d’ailleurs beaucoup. C'est le seul que je connaisse convenablement dans le Country & Western , même si ce n’est pas mon style...

RNRM. - Tu sembles résolument être disons un libre penseur non réactionnaire…

HA. - Je crois que les gens ont perdula

notion des bons usages et des choses sims ples. Aujourd’hui, tout le monde veut

être «seigneur». La solution politique ne peut venir que des scientifiques Je”

jour ils mettront leur (s) connais- puce (s) au service de l’humanité et non de la po que. Je suis nm écologiste

À

t À » x A, 1

PET ER BEA MX RE ER < AT : ATOrtE

social originel.

RNRM. - As-tu des idées religieuses ? H.A. - Je pense qu’il y a une force su-

périeure, mais cette force est autant en

nous en mal comme en bien que dans la nature qui nous entoure. Nous sommes tous un point dans l’univers, nous som- mes chacun une part de ce dieu qu’il soit spirituel ou atomique.

RNRM. - Tes goûts dans la vie ?

H.A. - J’aime les choses simples, la vie saine et la bonne chère. Mes deux filles Marie et Charlotte ayant terminé leurs études, je me sens libre et rajeuni. J'ai envie de vivre et de m’épanouir.

RNRM. - Quelle est ta vision du monde du show business français ?

H.A. - Il est tout simplement désyn- chronisé des USA de 10 à 15 ans !!!

RNRM. - En ‘76 tu t'es également produit en Tchécoslovaquie ?

H.A. - J'en garde un excellent souvenir d’aventures humaines. Jen ai tiré une chanson, «La chanson de Prague» dont je parle sur la pochette de mon album

RNRM. - Cet album marque -t-Ù un

nouveau départ et pourquoi «Trans tlantic» ?

H.A. - «Transatlantic», c’est le nom du groupe, je trouve que c’est un nom qu

sonne bien et qui définit assez bien nos

aspirations. On a travaillé environ un a! sur cet album enregistré au studio Cor dorcet de Toulouse et mixé par Domi que Blanc Francart à l’Aquarium de Par Je suis maintenant entouré de trois gu tares électriques, mais plusieurs passag seul avec une guitare ou une flûte 50 prévus, cela me donnera un contact direct avec le public. Il y a aussi l'a de Bernard Swell que j'ai produit P WEA et j'espère que tout cela va à cher le public, car il y a honnêteme: très bonnes choses, tu pourras en jU£:

RNRM. - Merci Hugues, étern: troubadour ! Et, bonne chanc

Jean «Char! SM A

malgré mon éducation et mon milieu

sf © Fa EE 4] A # $

IL CHANTE L'AMOUR

Il est le guitariste de Boogaloo Band. Gérard Manset a réalisé son premier album solo. Cet album passe assez souvent en radio et Le iculièrement aux fameuses nocturnes T

de notre ami Georges Eang il est classé

DP. - Boogaloo c'est fini ?

MIKE B,. LESTER - Pas du tout mais il y a eu pas mal de changement : Sherwin est parti et Robbie ne s’occupe plus que de la production. Il a été remplacé par un guitariste qui joue surtout du solo. La réalisation de mon album m’a bloqué pendant quelques mois mais Boogaloo va tourner de nouveau à partir de cet été.

D.P. - Pourquoi avoir réalisé un album solo ?

ML. - Je ne suis pas frustré avec Boogaloo mais il est difficile de chanter des mélodies avec un groupe de rock’n’roll, de plus j'ai eu la chance d’avoir Gérard Manset pour m'aider à réaliser cet album. Gérard a des idées et des conceptions très originales au niveau de la réalisation d’un dique. C’est un grand monsieur

D.P. - Penses-tu que la tendance soit à la mélodie ?

ML. - Même si tu adores le rock’n’roll - et c’est mon cas - il est impossible d'écouter la même musique du matin au soir, J'ai eu le besoin d'écrire des chansons qui changent de ce que tout le monde fait en ce moment et aussi j aime beaucoup de mélodies. J'ai toujours été un fan de Cat Stevens et de toute cette école

DP. - De quoi parlent res chansons ? ML. - Ce sont des chansons d'amour. la

vie de tous les jours, le bonheur

D.P. - Pourquoi chantes-tu en anglais ?

ML. - Je suis Italien mais j'ai vécu beaucoup aux Etat-Unis. L'anglais est une langue internationale qui touche un maximum de gens. Mon album n'est pas

op.

destiné uniquement à la France et je pense pouvoir l’exporter.

DP. - Comment réagissent les médias ? ML. - Dans l’ensemble assez bien. Les radios passent assez souvent plusieurs titres de l’album et le disque est classé au hit - parade des nocturnes de Georges Lang. La presse aussi est assez surprise car cela change du style Boogaloo …….

DP. - Que penses-tu de la réussite de Téléphone ?

ML. - Je suis content pour eux mais il faut signaler que leur maison de disques a fait le maximum pour leur promotion...

DP. - Le phénomène existait avant l'enregistrement du disque.

M.L. - C’est certain ! La promotion de Téléphone est une promotion normale et logique pour tout artiste signé sérieusement par une maison de disques Il est nécessaire que les maisons de disques assurent un travail et une compétence qui existe ailleurs. Bien entendu, il y a des phénomènes qui échappent aux maisons de disques, je veux parler des phénomènes sociaux comme le phénomène punk. Tout le monde a été surpris : les maisons de disques, les programateurs mais aussi les journalistes qui ont mis six mois à comprendre ce mouvement

D.P. - Quand es-tu vraiment heureux M I Quand je suis accepté, quand je

peux rendre les gens heureux Tu sais il arrive qu à un concert les gens ne veulent plus te laisser partir parce que tu les rend heureux. Je pense qu'à cet instant - u muncien est vraiment heureux Pr POS rex etilis na! Denis PARSON

17

Notre psychologue de service s’étant rendu au local répètent Renaud et Ose (anciennement Quatre Vents) le créateur de «Laisse Béton» s'est prêté au jeu des mots-évocations. Pas besoin d'une lampe dans les yeux, allongé sur un lit plastique... Un magnétophone suffit !

Liberté l'Argentine ! Les militaires sont libres, là-bas.

Tube «Laisse béton», ce n’est pas moi qui en

oirme

Révolution Ça commence toujours bien, ça se ter- mine toujours mal. 1789, ça devait abolir les privilèges et les inégalités. Raté ! Mai ‘68 , j'ai cessé d'y croire quand j'ai remarqué qu'il n’y avait pas de manif le dimanche ! La révolution chinoise : maintenant , ils ont tous à bouffer, mais qu'est-ce qu'ils s’emmer- dent. La Révolution d'Octobre : la Russie est libre ? Cuba, pour terminer, la meilleure : si tu veux pas travailler, on te fout en taule. Alors, révolution, mon cul. Tu la fais tout seul, dans ta tête. La masse a toujours tort, l'individu a toujours raison.

Télé, radio, presse.

Personnellement, je ne refuse pas d'émission, même les mauvaises ! En effet, il est très difficile de trouver tel ou tel critère pour accepter ou refuser. Alors je pars d’un principe : j'accepte de chanter pour tout le monde, même pour les cons, les fachos, etc... Si on ne chante pas pour eux, ils resteront aussi cons et faschos. Si je m'écoutais, je chanterais pour les anars, les taulards,

Dar. + & Lt,

18

RENAUD 15 POINT

ai fait un tube, ce sont les radios, les télés. Mais ça m'a permis de : nom, de Ve. ï ver

P Pommes «4 TD -

ê met mage de RER «= Pr PR OC +0 ie

+ 2 FR reg

les gangsters et les putes. Ça fait peu de monde.

Dylan , J'ai adoré jusqu'à «Self Portrait», et à

nouveau depuis «Desire». J'en ai rien à

. foutre de ce que la presse a dit de lui. Je

prends mon pied, ça me suffit.

Cinéma

J'ai eu mon premier rôle à quatre ans. La comédie me passionne plus que la chanson, mais c'est encore plus dur.

_ Aujourd'hui, je ne peux plus concilier

les deux. En tant que spectateur, j'aime

D pas le ciné.

D Le -

vivre d'amour et mais je ne trouve pas d’eau fraîche ! L'a- mitié «à la vie, à la mort», je ne connais pas encore. En prison, à l’armée, au bis- trot et chez les voyous, l'amitié est plus solide, presque à la limite de l'amour.

Violence

J'adore la violence contre la société, mais pas contre les individus. Les manifs le terrorisme, les vitrines cassées, super! Mais des mecs qui se flinguent pour un accrochage de bagnoles, c’est lamenta- ble. La révolte des minorités opprimées, la politique du désespoir, fabuleux.

Rock’n’Roll

C'est pas une révolte sociale, c'est un dé- fouloir qui permet justement de mieux accepter l'usine le lendemain.

Show - biz

Il faut s'en servir ! Tu ne peux pas y échapper si tu veux être connu. Mais j'ai jamais bossé pour être célèbre. J'men fous. Le jour ça ne marchera plus, je laisserai tomber. J'irai pas me forcer à chercher des tubes |

La zone C'est une image. C'était , à l’origine, ce qui délimitait Paris des faubourgs. Mais

il y a pire, Dans les taules, il y a 90 % de zonards.

La Politique

Moi je vote ! Je tiens à choisir mon maî- tre . Je crois pas que ça changera quel- que chose à ma vie, mais ça changera celle de millions de travailleurs.

La misère J'ai connu la véritable misère, mais la

dèche : beatnik, tour de France sans un radis, etc

Cette interview

C'est un truc pour intellectuel. Fallait la garder pour Leforestier |

Propos recueillis par Sigmund Freud

- d'eau fraîche,

Or la publicité payante et clan- destine ent le principal agent mo- . teur de la consommation, Plus la pu- blicité plus la consomma augmente, consommation, quant à olle, est D'or agent moteur de la prod . Plus ln consomma- tion eroît, ln production aug- mente, E la production est principal t moteur de la pollu- on, Plus Le produstion eo. ph a ntent, 11 es ue la télévision (et secondaire ment, l'ensemble des a op ps visue , comprise os eov le PAS al 25 agent des pollutions de la biosphère.

GEORGES POMPIDOU OU L'ESPRIT DU CULTURISME

Le cercle vicieux est clair,

cercle vicieux ne n'arrête DE accroissement des pollutions engendre l'accroissement du dégoût de la vie matérielle et des névroses, qui prévooupe beaucoup l'Organisa- tion Mondia de la Santé, c'ent-h-di- re l'accrolssement de la ninistrone, Et, naturellement, l'accroissement de à sinlstrose du dégoût de ln v matérielle engendre sa propre inver- don, c'est-à-dire l'aspiration à La ta spirituelle, Ce dont nous nous félloi- tons, puisque oetle inversion a # sante assure l'expanalon même de notre revue, de nos idées et de pv setlon qui croît en progression , ) métrique corollaire à la progression

de la ainistrone

nos avions (ju UN me de l'argent et nocroitre notre _ matérielle, notre intérBt i de nous taire de de lutte

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ex De FIMO MITA WELL UE ant al (ronier les fiairin los siniatrotiques 1 de faire les euphortothjues {2} candide Pr l'an le 'TEELAUL RE)

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PPT LELLEL pMyrie en lu}

nôtre, ne nous pousse tout de même pas à souhaiter l'épuisement de l'oxys gène que nous respirons, de leau

ue nous buvons, et la cancérigénisn tion de tout ve que nous mangeons el reapirons.

Nous ne voulons pas mourir du cancer nucléaire et de ln leucémie galopante qui ont saisi réellement et symboliquement l'amateur de grandes bouffes et de la prolifération corpus oculaire et atomique des matières van cérouses qu'on appelle | «+ art mo- dorne » qu'était l'avant-dernier prés sident de la Népublique française, le culturiste professeur de marxisme, Georges Pompidou, qui aimait tant le matérialiame qu'il en est mort,

LES BRAS SONT LIBRES LE CERVEAU PENSE

Cool posé, Il faut bien voir que la « ovine de l'énergie » n'est, on vérité, que la crise de la matière, or, bien que les hommes politiques, les éconor mistes ot les journallates, qui ont tous en commun de ne pas savoir de quoi ils parlent, font état de la « ori- se de l'énergie », le pétrole est, quon sache, de la matière ot non pas des ondes éleotromagnétiques ou de l'éther ; que oette orlse de la matière symbolique de la orise finale du mar xiame l'individuallate ovcidental et le colleotivinte orlental et de son enterrement, engendre la réduction de la produotion | que la réduetion de la production engendre l'accroime ment du chômage (dans lequel l'ai hard de Chardin voyalt un moteur de l'évolution spirliuelle : quand les bras aont libres, le cerveau perse) | que l'accroissement du ohdmage en cendre la réduction de la consomme don : que la réduction de la consom mation engendre, bien aûr, la rédin don des pollutions mals ausai ournl lalroment, l'accroissement du dégoût de lu vla matérinil den névrostn nt de la sinlatross ; et qu'enfin l'avorols sement du dégait de ln vie matérialle des névroses ot de ln ainiistroës en gendre inélüvisblement L'inversion le l'homme vers la vie spirituelle

Dr, Jekyll and Mr. Hide : Le vismige me des informations Télévisdes juste avant

LA VÉRITÉ SUR LE SUICIDE DE GEORGES POMPIDOU

On comprend ‘à L D.0. » nous ne on be dou et le nounge, s0oÛs so seplennal

È he = u il es

nelon gra U {l eat mort, fa) solent les sym du re ce de l'Europe,

Nous eroyons tout au contraire que la orlse de la matière est non soulement envoyée par le ülel comme la ol même de notre salut, Et nous ne souhaitons qu'une close, v'eat qu'elle s'amplifie, Car c'est grâce à elle et À la réduetion de la produo- on et de la consommation qu'elle va entraîner que nous allons pouvoir roapirer un air pos pur et boire une eau moins putride

Car mieux, ce poutôtre molns, Vivre mieux, d'est vivre moins par le corps ot davantage par l'esprit,

Üeurges Pompidou n'est pas mort, comme on le croit, de mort naturelle Üeorges Pompidou n'est auloldé, 1 s'out suloldé en présidant pendant huit années de 1062 à 19074, on tant que ohef de ‘youvernement d'abord ot chef da l'Etat ensuite à l'axpansion de la aovlèté de déléca ton de ans rayonnements vanocérir nes qui qui l'ont tué, Certes, Ceurgen l'ompldou s'est auloidé, an parlaite inceunelence, comme nn aulidin aotunl lement toute In anvidté de défénation., Il m'ont même auloldé Iindirentement mala nul ne peut contester qu'il suit mort du mal même qu'il avait créé de la prolération onnoërigène de la matière et des rayonnements de la suièté cancérigène qu avait native en juin 190 61 fuit dr: ris vera la

1474

2 NOT JUMEU AU avr!

UNE NOUVELLE DISCIPLINE AU CONCOURS GÉNÉRAL

IL eat done olalr que ln mort de Coorges Pompidou ne nous à pas pour autant sauvés, Le 19 murs der. nler, plusieurs menaces polntalent à l'horlson,

La première c'était colle de la majorité au pouvoir, Car le plan Darre, nl réduit on effet la conso mation et, du même coup, le déve loppement cancérigène de la suolété et, du même coup, le développement canoérigène de la suolèté de déféca lon que préside M, Cine d'Ko talng, ne vise qu'à une restriction Mmomentandte qui devrait permettre à échéance ne relance accélérée de la woduetion ot de la consommation, donc des défécations

L'altarnative proposée par M, Jjao: ques Chirao est connus, Kite conalate à tout lalaser aller à vau-l'eau, Après l'avoir adoptée de 1074 à 1976, le chef de l'Etat no veut plus en antan dre parler, Il héaite, dans le choix de de son premier ministre entre Colon ne, Necker, Turgot et Loménie de Mrlonne, n'en voulant auoun et los voulant tous à la foie

Bref l'Elysée cat le châtoau de Versailles, Et, ai Jacques Chira but, à l'éävidenve, une Marie. A nivinette dont le rol aurait divorvé. Valèr, Olsoard d'Estning ressemble chaque pen davantage ani osuovessour ile ul XVI, le roi serrures toijoture on quête d'une «lé |

Une old pour verrouiller at, on mémn tormipe, déverouiller le évathr bloqué qui débloque de l'onpasalrn marxiste du matéralinne aver l'a

Uravätion nitilimarsinin con inégalltéu

miinlen

Luantd À ln daube qui iuarhnit la me suritle mimiints all Dropmimn it

Purement ét simplement l'engraialon

CUITE

Ain Prasuis se DT RP PEU

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a ue ee OOTTTETITEE sndrat de l'A | On ait à qui (la ant donné le jurbe,

À Louis XVI, 1 fallait y aie ve,

BUPER-PLAN BARME POUR MOLLS UT MERCEDES

On volt clatrement « tm PTT un chemin de wrote sont également bujuées, une «

_, Cürlatiacnment Hicarnée par un double verole vicieux qui about

au même éflei conoentrique,

D'une part, le cordlu viuteux télévi

loi volante % cote mation orolssante © prodiudtlen crolsaante » pollution croissante = sinisirose orolasante spiritualité

don pra

vrolaannite,

Var un ourleu à Lo de Or + pd ui api at uw ed dune dés

durs des produoieurs de pétrole, ceux qui auront les dents les plus longues dont'il faut vopérer qu'ils feront aufflsument grimper los prix, de manlère à x srnqure fe jus qu'à prlètaires de Mo ovue, Le Cadlilau ot de Morcédés 600, Un suporplan Marre, en quelque surte, inala de l'extér F, par des sous la jambe de la souveraineté na: tlonale,

UN LIT A VILLEJUIF CHEZ LE Pr MATHE

De tuutes manlères, nous volol maintenant voude, pour ving ans, en prinoipe, aux marées noires ét aux marées radioactives du programme L.D,F,, cher à notre souverain, En: tre Le programme commun de la droite et le programme commun de : auohe, nous n'avions guère Île onoNx,

C'était Le mime !

Les Français voulaient srtloiper Ils ont voté, C'est fait,

Chacun d'eux, grâce à l'E D.F, aura so lit ohes le Président Mathé, à Villejuif,

dit que, quand Il ouvre, il ne lait plus de politique, 11 à deux anal. pels malin ot alors, imals dalure seulement, 11 ne distingue plus la tauche de La drulte, tant Il adore charouter les canvars

A imaolns, blen sûr, que le suvose: sur de Louis XV ne sait vraiment Louls XVI

Méphane HIENONT

(F1 Mes nie foustes tuées dant rave, Lin Dalaiié rase fa CORTE TT NITE"

téMivits de Gétiruissiiun at HaCHIs STE, (ouf PINTNTIN Mai fflessale Lui co tatiié bise [7] OLLAETET EE TIATE lAute Ja uma @Ef un » ONE bi "n prions (tir tax ATTEINTE

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en permanence à la foule, , Vi he mème à l'ion C'é voulais pisser, on en faisait tout un plat. Ces connards de journalistes ne me pre- naient jamais blement au sérieux. Re na hactes

4 bouffer leurs sales torchons !

ñ #3 As EN D û

émoires d'Outre-Tombe

est-il que les Rolling Stones étaient nés.

Peter Jones, un journaliste de l'heb- domadaire Record Mirror est venu nous voir au Craw-daddy, ü s'est étonné que nous n'ayons toujours pas fait de disque, il nous a recommandé auprès d’Andrew Oldham, un publiciste qui avait précé- demment participé au lancement des Beatles. Oldham a décidé de s'occuper de nous sérieusement.

Un disque fut enregistré. Et nous fûmes les premiers surpris de nous retrou- ver au Hit Parade pendant l'été 63 avec une chanson de Chuck Berry «Come On»

Je suis le 28 février 1944 dans une | bout d'un moment, j'en ai eu vraiment | Crawdaddy à Richmond. Au commence- famille de la petite bourgeoisie à Chel-| marre de traîner comme un dérouté sans | ment lorsqu'on passait là-bas il n'y avait tenham, à 150 km à l’ouest de Londres. | savoir j'allais vraiment (excusez le | pas plus d'une soixantaine de personnes Ma mère était professeur de piano, et, | pléonasme !). qui venaient nous voir. Pas beaucoup , mon père, qui était ingénieur dans l'aéro- Donc, retour au bercaïl, ou plutôt à | hein ! Et pourtant, il y avait tout de nautique, ne se débrouillait pas mal non | Londres qui n'avait encore rien du Swin- | même souvent dans la salle des types qui plus avec cet instrument et également à | ging London qu'on allait bientôt connat- | par la suite à leur tour sont devenus des l'orgue. J'ai commencé à m'intéresser aux | tre. Question musique, nous étions encore | Pop Stars tels Pete Tounshend, et je crois filles très tôt : je ne devais pas avoir plus | en plein miéverie ! Les premiers Rockers | même Eric Clapton et Rod Stewart. de neuf ans, l'âge idéal pour jouer à | s'étaient aseptisés ou avaient disparu dans Au bout dun moment, les gorilles du touche - zizi ! On n'est pas tout à fait un | l'alcool. Tous les guitaristes imitaient | Crawdaddy ont été obligés de refuser du homme, mais on.a la Raison. A part les | Hank Marvin, le soliste des Shadows, et, | monde dans lz boîte la chaleur était

filles, pendant mon enfance, autre chose | les chanteurs se prenaient pour Cliff | devenue insoutenable. m'a aussi énormément fasciné : les che- | Richard ! Heureusement, à côté de tout Au début , vous savez, ça n'a pas été

mins de fer. Pensez, ces grosses machines qui était loin d’être sa meilleure . L'an- m arrivait souvent d'attacher mes petites J'étais alors encore un peu l'âme des qui vous transportent à des centaines de glais moyen nous a rapidement opposés amies avec une chaîne et un collier de Stones. La preuve ? J'étais souvent en lieues, c'était bien quelque chose d'ex- aux Beatles : Eux c'étaient les gentils, et, chien, les chiennes, c'est peut-être Parce vedette sur les pochettes de disques. D'ail- traordinaire. Les filles, c'était déjà une nous les méchants ! Toujours est-il que les que } avais trop peur de me retrouver tout leurs, avec mes longues mèches blondes et terre conquise ; mais l'inconnu, c'était Beatles nous ont donné une de leurs chan- seul, le lendemain matin à mon réveil ? Je mes yeux vert-bleu, mon air faussement autre chose. Qui y avait-il au-delà de la li- sons, et nous sommes à notre tour deve- me sentais, il est vrai, constamment isolé romantique, j'étais le plus reconnaissable

du monde, en quête d'un véritable des cinq. Je voulais que le groupe se trou-

mite de la surface habituelle parcourue nus de véritables vedettes. La suite vous la

par mes petites jambes ?

À l'école ce que je préférais, c'était la musique, bien sûr. Rien d'anormal à cela, avec des parents comme les miens. J'ai- mais aussi la langue anglaise, la littérature. C'était aussi une formes de voyages. Et des voyages sous toutes formes, je ne me doutais pas alors que j'allais en faire au- tant. Par contre, ce qui m'irritait, c'était fous ces uniformes lamentables qu'on nous obligeait à porter dans les écoles

anglaises dans les années 50. On perdait

foute personnalité. Comme à l'armée, nous étions des rmatricules. Comme à l'ar- mée, li discipline scolaire était bête et méchante. J'en prenais des coups ! Il faut dire que je donnais fréquemment du fil à retordre à mes professeurs.

Autant dire, que mes études ne furent

pas des plus brillantes !!!

Et puis la musique était de toute fa- çon la matière qui m'inspirait le plus. C'était également une forme d'évasion. Je me suis pris de passion pour le jazz, cette musique venue d'Amérique, créée par une race maudite, des gens maudits comme je l'étais moi-même ! Un jour, en 1960, j'ai acheté une guitare car c'était pour moi, enfin, un véritable moyen de m'exprimer. La guitare n'a pas coûter plus de trois livres. Elle fut vite remboursée, car j'ai trouvé quelques personnes qui ne deman- daient pas mieux que de m'écouter et de me donner quelques shillings.

J'étudiais l'architecture. Une autre forme d'art, d'expression. J'ai été quel- que temps employé dans le bureau d’un architecte, avant de me joindre à une compagnie de Bus. Evidemment les Bus, ça ne valait pas les trains ; maïs ça trans- portait tout de même l'esprit hors des

connaissez

Dès que j'ai gagné un peu d'argent je suis allé m'installer dans un petit appar- tement mignon comme tout. C'était un meublé, évidemment, que je louais, et j'avais toujours peur de m'asseoir dans un fauteuil ou de toucher les meubles de peur de les abimer..…… Soudain, je ne pouvais plus sortir dans la rue à n'importe quelle heure de la journée. On se deman- de toujours pourquoi les Rock Stars sont des noctambules. Eh, bien sachez que c'est obligatoire . C’est le seul moyen de

inaperçu. Et encore sommes nous obligés de n'aller que dans des clubs ou

des restaurants bien spécifiques au Show Business notre présence n'éronne plus

personne / Tout de suite avec les Stones nous

avons formé un groupe différent des autres. D'abord, parce que notre musique était différente. Ensuite, parce que con- trairement aux Beatles et à tous ces grou-

pes qui les imitaient {nous aussi on nous

imite, et je plaïgnais plus ces groupes, de-

POurvus de personnalité, qu'autre chose).

nous ne nous habillions pas tous les cinq de la même façon, et nos cheveux, étaient

plus longs que ceux des autres. Evidem- ment, pendant plusieurs années, nous nous sommes retrouvés à plusieurs repri-

ses face à face avec des gens qui nous

criaient au nez csales petits pédés, allez

VOUS faire couper les cheveux !». Qu ‘im

Portait, les jeunes se devaient à Présent de

vivre comme üs l'entendaient et non

|

comme le désiraient leurs parents C'est

POur cela qu'on a fait de nou: rebelles !!!

En octobre 64, nous sommes venus

bonheur sans jamais y parvenir. Un rien m'effrayait. Les difficultés m 'apparais- saient insolubles.…. On a aussi affirmé que j'avais une bonne dizaine d'enfants naturels, si ce n'est plus. S'il est vrai que j'en ai reconnu deux, qu'en savaient ces scribouillards. En vérité comment le savoir soi - même ? Une ville, un concert, une fille, un lit, une éjaculation Tout va trop vite !!! Après deux ans de disques dans les Hit Parade, je n'avais toujours pas plus “dzrgent ou, du moins, je n'étais pas LENS riche. J'ai décidé d'ouvrir deux boutiques de vêtements afin de tenter de rejoindre les fortunes que s'étaient accu- mulées mes bons amis Mick et Keith, car eux gagnaient beaucoup plus que moi, puisqu ils signaient une grande partie des chansons que nous enregistrions.

Quand j'en ai parlé, on s'est fait fort de clamer qu'il y avait une rivalité entre les autres Rolling Stones et moi, et surtout entre Mick Jagger et moi. On a parlé de mes fantasmes. Des gens ont af- firmé que j'étais encore plus malsain que les autres Stones, que j'étais un grand malade. Si c'était le cas, de toutes façons, je n'étais certainement pas le seul respon- sable. De toutes façons je n'arrivais plus à supporter cette vie de Stones, cette gloire devenait parfois insurmontable pour moi. Jene saivais plus j'en étais. Il m'arri- vait parfois de venir en studio sans guitare ! Je l'avais tout simplement oubliée ! ! 1! Me

On peut penser que 65 et 66 ont été pour les Stones leurs deux années les plus fécondes, sur le plan de la musique, et j y suis certainement pour quelque chose.

Es 3

ve un nouveau langage musical, en adop- tant, par exemple comme dans «Paint it Black», une influence arabe, d'où l'in-

-clusion de mon sitar dans ce morceau. J'ai

également énormément contribué à l'éla- boration d’«Aftermath». En 67, j'ai eu un

sursaut : L'enregistrement de «Their Sata-.

nic Majectic Request». J'ai pensé que le groupe allait dans la direction que je re- cherchais. C'était un album très person- nel, nos vies ayant à cette époque été très influencées par la politique sociale. Pourtant, j'étais constamment miné au plus profond de moi-même. Surtout à partir de 67 ma production musicale n'a fait qu'empirer dans l'ensemble. Pour oublier mes problèmes, j'avais souvent recours aux hallucinogènes, à l'alcool. Je Jfumais beaucoup : trois paquet de ciga- rettes normales par jour, pas mal de hash et de marijuana, mais je n'étais pas un junkie pour autant, croyez-moi.…. Mais mon corps supportait de moins en moins l'alcool et la fumette. J'avais un foie gros comme ça. Et par comble de déveine, la police s'en est mélée. Ils ont fait une raffle chez moi en mai 67 et m'ont con- damné à 3000 livres d'amendes pour détention de hashish. Deux mois plus tard , j'ai été hospitalisé à la suite d’une dépression nerveuse. En mai et juin 68, j'ai encore eu des démélés avec la police, toujours pour possession de hash.…. Lorsqu'on a découvert mon corps le 2 juillet 69 (j'avais 25 ans), au fond de ma piscine, la presse à sensation en a profité pour titrer des trucs dans le style : «La drogue tue une Pop Star» ; mais ont-ils seulement pu un moment, penser que j'étais asthmatique, savaient-ils que j'étais

sujet à de fréquentes crises et que j'aurais pu très bien en avoir eu une au beau mi- lieu de la piscine, et que dans ce cas-là il

m eut été impossible de rejoindre Lz terre

ferme ? Ce soir-là, j'avais beaucoup man-

gé, bu et fumé. D'où cette syncope. Cela n'aurait-il pas pu arriver à n'importe le- quel d’entre eux, d'entre vous. Y ont-ils

pensé un seul instant ? Non, c'était trop facile de me faire «profiter» d'un nou- veau scandale.

On a parlé d'un suicide. Le 9 juin, j'avais décidé de me tirer des Stones. C'était k meilleure solution pour eux comme pour moi. J'avais envie de décou- vrir de nouveaux horizons. Pas les mêmes que les leurs. Cela ne les a d'ailleurs pas tellement génés puisque quatre jours plus tard , is m ont remplacé par Mick Taylor, dont tout le monde ventait les qualités.

Avant de mourir, j'ai encore voyagé, toujours cette soif d'évasion. l'exotisme des villes comme Ceylan, Marrakesh, Tanger m'envoûtait . C'est pour cela que j'ai enregistré au Maroc «The Pipes Of Pan in Joujoukes. Et puis j'avais repris mon Saxophone . Je voulais rejouer aussi du blues , du jazz , je préparais avec Alexis Korner un orchestre extraordi- naire !

Propos recueillis par Jacques BARSAMIAN

contingences de la vie quotidienne ! Et puis il y avait la musique, la musi- que toujours ! J'ai fait partie des Ram-

Paris POur un concert à l'Olympia. [1 pa raît qu'il y a eu trois cents fauteuils casses el que quarante de nos fans

rods, un groupe de Bristol. Je jouais de la guitare, et également du saxophone alto. Par la suite, j'ai appris à me débrouiller avec une bonne dizaine d'instruments comme l'harmonica [quand je suis deve- ru célèbre, on me fit même faire des pu- blicités pour Hohner !), le dulcimer, le sitar, le clavecin, le tambourin, les percus- sions...

J'avais toujours cette soif d'évasion . J'ai quitté Cheltenham pour le continent européen parce que j avais l'impression que je n arriverais jamais à rien en demeu- rant cloisonné dans ma ville natale. J'ai fait beaucoup de Stop, surtout en Scan: dinavie. J'ai traîné mes guêtres un peu partout de l'autre côté de la Manche pen- dant une bonne année. Pour survivre, j'ai fait quantité de petits métiers : j'ai tour à four été COursier, apprenti-boucher camionneur (eh, oui / moi aussi)... J'en passe et des meïlleurs. Je croisais réguliè rement d'autres teenagers anglais dans mon cas, et On riait comme des fous en pensant à ce qui nous arrivait. Et puis au

20

cela, un petit mouvement se dessinait grâce à des types comme Alexis Korner notre véritable père spirituel, un mec qui connaissait vraiment le Blues comme s'il avait vécu dans le ghetto.

Je voyais souvent Korner au Bric- Klayer's Arms, au Jazz Club d Ealing Broadway. Un soir, il m'a parlé d'un petit groupe banlieusard qui lui avait envoyé une bande de leur musique. Le groupe passait dans un de ces clubs. Je m'y ren- dis, et ce petit groupe banlieusard. vous l'avez deviné, était constitué de Mick Jagger, Keith Richard et Dick Taylor (qui Par la suite allait voguer vers d'autres eaux pour fonder les Pretty Things). C'est ainsi que S est formé le noyau des Stones les Rollin Stones comme on l'écrivair au départ. Un noyau auquel s'est joint Char lie Watts er que j ai renforcé avec mon Copain lan Stewart, qui pendant quelques {emps joua du piano dans le groupe. Au départ de Dick Taylor, Bill Wyman nous

a rejoint avec sa gueule de Zombie

Gomelski nous a engagé dans son club le

Süver Beatles, je

très facile : on ne 8ugnait pas un sou ou Presque. Nous ne mangions que des pPommes-de-terre, et lorsqu'on pouvait Se payer des œufs en Plus, c'était un véritable régal ! Et comme je ne voulais pas dépenser le peu d'argent que je ga- gas, il m arrivait Parfois de passer des Journées entières au lit Pendant un

de liy moment, JG vecu |

| dans un pe ment & Chelsea, que Je LT Mick et Keith C'était vraiment déguer lasse et dans un dés rdre permanent 1 , seul [ruC qui fonctionnait e: rrectement C'était notre électrophone Nous n écou- fons jamais radio, ce n'étair pas la peine, ils ne passaient Jamais la music ue QUI NOUS plaisait. Per contre l'électro phone tournait constamment C'est

écoutant dessus un 33 fours de Muddy Waters que nOUS avons décidé de ce E de Rolling Stones, Rollin’ Stones. : ét dt une de ses chansons. On a d nor perse 4 Silver Rollin’ Stones, peut-être par 3 que les Beatles avaiens falli s'appeler le ne Sais plus... Toujours

passe la nuit au poste après le concer: Nous avons fait un véritable tabac. J alors eu l'intention de prendre un Parlement à Paris. J'aurais

11 FPITART

en louer un à Bruxelles. et un aurr JE ne Suis où, Toujours cette er POYager. Je n'arrivais pas à rest.

place . J'avais « mstamment

d'évasion Permanente, Sans d JE Un peu claustrophobe ? Para

» l'étuic re Je l'étais Certainement . Même ND

l a dit lors dun bœuf mén l'Hilton de New York. Aux FE! OT NOUS q obligé à particine SIONS pOurries comme l'E d Sullis d'acc ra Presler les Be te €s, MAIS {Out de mêm que cela me dégoûtai! me restait plus blier Prendre quelou ANS Qu une fois, je me : dant plus d'une semai de Chicago a

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5 El E Un Pionnier nous écrit

Bobbie Clarke ? Le nom vous dit peut-être quelque chose. Si vous êtes un vieil amateur de Rock’n’Roll, il n'y a pas de doute. Si vous êtes plus jeune et que vous avez acheté les rééditions des disques de Vince Taylor sur Barclay, il n'y a pas de doute non plus : vous connaissez le son de ses doubles grosses caisses . Bobbie fut pendant une bonne partie des années 60 le batteur de Vince Taylor, et celui de Johnny Hallyday avant son départ

encore à René Chateau qui a déjà diffusé plusieurs films de Rock’n’Roll (Les Rolls ue Rock, La Blonde Mol Elvis Show, etc.) dans son Hollywood Boulevard. Et à quand un véritable Festival de Ciné - Rock’n’Roll ?

Les Go-Go Pigalles en route pour la Gloire.

san dan français chantant en

r l’armée, à l’époque des «Rocks Les Plus Terribles». . M Personnellement, je n’ai jamais été trop parti LT, » 0 : .d . Jusqu'ici, Little Bob était à rès notre seul compatriote ; ne chantant pas surprise ! Bobbie Clarke nous a écrit à la rédaction de «Rock’n’Roll Musique» : «J'ai aus a: ne ï ne Et puis fn roai, j'ai flashé sur une

découvert votre journal l’été dernier en me rendant en vacances en Espagne alors que je traversais la France. J’ai lu l'excellent article de Jean-Charles Smaine sur Vince Taylor, dernier des martyrs du Rock, et, j’ai eu le plaisir de constater que l’on ne nous oubliait pas totalement nous autres les martyrs». Bobbie ne en ce moment avec le Rock’n’Roll Road Show qui réunit le chanteur - pianiste Carl Simmons, le pionnier du Rock anglais Screaming Lord Sutch et le Bobbie Clarke Noise (bien sûr).

«Nous ne faisons, affirme Bobbie, ni du Jazz-Rock, ni du Pop-Rock, ni du Punk - Rock, ni du Flower Power Rock. Juste du vrai Rock’n'Roll. Carl Simmons chante et joue du piano mieux e Jerry Lee Lewis lui-même. «Long Tall Sally», «Great Balls Of Fire» et «High School Confidentiel» sont quelques-uns des classiques de notre répertoire». Bobbie souhaite venir jouer avec le Rock’n’Roll Road Show dans notre pays et espère que leur prestation attirera l’attention d’une maison de disques. Pourquoi pas ? A bientôt, peut-être, M. Bobbie Clarke.

autre formation : les G es. En voyant leur nom sur la cassette qui m'était parvenue, j'ai cru à un gag. En l’écoutant, j’ai rapidement repris mon sérieux et ai été enthousiasmé par l’ori de cette formation qui a de fortes chances de rejoindre Little Bob Story dans sa carrière britannique. Un concert , 48 heures plus